Disparition de Toumani Diabaté : Les hommages de la famille et des amis à travers la planète musique

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Grand maître de la kora et légende de la musique, Toumani Diabaté a tiré sa révérence le vendredi 19 juillet 2024 à 58 ans. Une semaine après cette disparition (vendredi 26 juillet 2024), une cérémonie d’hommage a été organisée en sa mémoire au CICB en présence du Premier ministre et de nombreuses autres personnalités de la République… Ce fut aussi un instant de recueillement pour la famille réunie autour de Madou Sidiki Diabaté.

Le vendredi 26 juillet 2024, le Centre International de Conférence de Bamako (CICB) a vibré au rythme d’un émouvant hommage national rendu à Toumani Diabaté, le maestro de la kora arraché à l’affection de sa famille et des mélomanes une semaine auparavant (19 juillet 2024) à 58 ans. Parents proches, amis, et collaborateurs s’étaient donnés rendez-vous pour magnifier la vie de cet artiste exceptionnel qui a fait entendre la voix du Mali et rehausser l’image du pays partout dans le monde avec son inséparable compagne, la kora.

Une belle initiative des familles Diabaté, Kouyaté, Sacko, Koïta… réunies autour de Madou Sidiki Diabaté pour louer la mémoire de l’incomparable Toumani Diabaté. Parmi leurs hôtes, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga et des membres de son équipe ainsi que de nombreuses autres personnalités de la République. Pour le Premier Choguel Kokalla Maïa, «Toumani Diabaté était l’un des ambassadeurs du Mali, non pas dans un seul pays comme les autres ambassadeurs, mais dans le monde entier».

Le Chef du gouvernement a également énuméré quelques-unes des nombreuses récompenses de l’artiste, notamment ses Grammy Awards dont celui du «Meilleur album traditionnel de musique du monde» décerné en 2006 pour «In the heart of the moon» avec Ali Farka Touré ; le Grammy Awards du «Meilleur album de musique traditionnelle» remporté en 2011 pour «Ali and Toumani»… Pour la circonstance, Djélika Diabaté (fille du prodige virtuose), a indiqué que son illustre père a reçu plus de soixante distinctions grâce à dix-huit albums réalisés et cinq autres prêts à l’être.

La cérémonie a été aussi marquée par des témoignages poignants de la famille et des proches collaborateurs qui se sont appesantis sur l’impact indélébile du vide que crée désormais la disparition de Toumani Diabaté sur chacun d’eux. «Puisqu’on ne refuse pas de venir, on ne refuse pas de partir. Toumani n’est pas mort : il est allé en voyage pour se reposer», a assuré Souadou Diabaté, la sœur aînée de la défunte star planétaire. Selon Djélika Diabaté,  son père incarnait, «de nombreuses valeurs, dont la résilience, l’attachement à l’islam, l’entraide, la solidarité et surtout l’union au sein de la famille».

Comme rapporté par un privilégié, «les mots étaient empreints de respect et d’admiration, peignant le portrait d’un homme dont la musique transcendait les frontières et les cultures». Les intervenants n’ont pas manqué de manifester leur reconnaissance et leur gratitude aux délégations venues de nombreux pays tels que la Guinée, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la France, les Etats-Unis d’Amérique…

Les invités ont aussi eu droit à la diffusion d’un reportage retraçant la vie et la carrière de l’illustre disparu. Riche en anecdotes et en images inédites, cette œuvre leur a permis de revivre les moments forts de la carrière du virtuose, de ses débuts à presqu’à 5 ans jusqu’à son ascension en tant qu’ambassadeur du Mali et de la musique mandingue dans le monde. Jouées en fond musical, les mélodies de la kora de Filifing (Toumani) ont apporté une touche poétique à cette émouvante cérémonie. Il faut rappeler que, à la veille de cet événement, des célébrités africaines comme Youssou Ndour du Sénégal et Sékouba Kandia Kouyaté de la République de Guinée étaient à Bamako pour présenter leurs condoléances à la famille.

Né le 10 août 1965 et arraché à l’affection de la nation et des mélomanes du monde entier le 19 juillet 2024 à Bamako, l’illustre Toumani Diabaté représentait la 71e génération des griots de sa famille ayant perpétué la kora depuis le 13e siècle avec l’ancêtre Djélimakan Diabaté, contemporain de Soundiata Kéita.

Comme l’a si bien reconnu un reporter, l’hommage qui a été rendu le 26 juillet 2024 au Cicb était digne d’un Commandeur de l’ordre national du Mali, d’un Docteur honoris causa de l’Angleterre, d’un détenteur de 2 Grammy Awards, d’un prodige pieu que nous espérons être désormais dans la grâce éternelle d’Allah avec le Firdaws comme demeure pour l’éternité. Cet espoir et le fabuleux héritage légué à la postérité atténuent relativement cette perte cruelle pour se ses familles, pour ses compagnons de scène, pour les fans et les mélomanes pour… le showbiz mondial.

Moussa Bolly

 

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