Concert géant du festival sur le Niger : Salif, Mylmo, Sékouba Babino ont émerveillé le public

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Sekouba Bambino
Sekouba Bambino

Les rideaux sont tombés dimanche 9 février sur les activités du Festival sur le Niger. C’était au lendemain d’un concert en sons et lumières bien réussi par le rossignol du Mandé Salif Keïta. Cette année, les festivaliers sont partis avec en tête trois belles prestations : celle de Salif Keïta qui a émerveillé tout le monde par l’immensité de son talent et son génie. Après Salif, c’est le jeune rappeur Mylmo qui a cartonné ; la troisième place est occupée par Sékouba Babino Diabaté. D’autres artistes ont moyennement donné comme Vieux Farka Touré, Khaïra Arby ou encore Abdoulaye Diabaté, qui doit penser à revoir sa copie car n’ayant plus d’autres morceaux depuis son album de 2005.  C’est peut-être pourquoi les festivaliers ont boudé sa prestation.

 

 

La 10ème édition du Festival sur le Niger de Ségou qui s’est achevée dimanche dernier sur les berges du fleuve Niger. Elle avait une saveur particulière. En effet, du fait de la crise sécuritaire qui avait frappé notre pays, les mélomanes, les artistes, les populations de Ségou et de Bamako et les organisateurs n’ont pas eu l’occasion de se retrouver pour cette fête au mois de février 2013. Ainsi, presque tout ce beau monde, excepté les touristes, se sont empressés les 5, 6, 7, et 9 février pour le grand rendez-vous annuel de la capitale des Balanzas.

 

 

La cérémonie d’ouverture a eu lieu dans la nuit de jeudi. Elle a été marquée par un spectacle dit ballet opéra intitulé : «Mawula» ou la renaissance culturelle du Mali. Une œuvre dramatique avec des scènes dansées et des scènes chantées écrite par le Dr. Fodé Moussa Sidibé et mise en scène par Kardjigué Laïco Traoré, Adama Traoré ; les costumes ont été conçus et réalisés par Moussa Diabaté dit Diabatex, Hamadou Sanogo. Les personnages principaux étaient incarnés par Maïmouna Hélène Diarra, Maïmouna Doumbia, Mariam Sissoko, Ambaga Guindo, Malik Touré, Jean de La Croix, Nouhoum Coulibaly.

 

 

Plusieurs personnalités ont assisté à ce spectacle dont Bruno Maïga, ministre de la Culture, Mme Berthé Aïssata Bengaly, ministre de l’Artisanat et du Tourisme. Sans oublier l’invité d’honneur Jacob Devarieux du célèbre groupe antillais Kassav, les maires des communes voisines, ceux de Gao, Tombouctou, et de Ngor au Sénégal, invités tous par leur homologue de Ségou. Quant à la soirée d’ouverture, elle a été marquée par le traditionnel hymne du célèbre balafoniste Nèba Solo et son groupe. Il a été suivi par le groupe de jazz Uppertune composé de Néerlandais et de Maliens et le Super Biton national. Ces prestations ont été entrecoupées par les discours du Maire de la Commune de Ségou, Ousmane Simaga, du directeur du Festival sur le Niger Mamou Daffé et celui de lancement de Bruno Maïga, le ministre de la Culture. Ce dernier s’est appesanti sur l’impact de cette grande manifestation culturelle sur la ville de Ségou. Pour lui, il s’agit plutôt d’une activité de développement, car en dix ans, le festival a réussi à faire de la ville de Ségou une référence au Mali. Avec la Fondation qu’il a créée, le festival a mis en place entre autres : le Centre culturel kôrè avec studio d’enregistrement, musée, salle de conférence et de nombreuses activités qui font bouger l’économie locale. Selon le ministre de la Culture, le Festival sur le Niger est sans doute le meilleur exemple de projet culturel initié par un privé. «Un genre que la nouvelle politique culturelle du Mali veut faire prospérer», a-t-il ajouté. «Il tient le 7ème rang parmi les 25 plus grandes manifestations culturelles d’Afrique, selon un célèbre journal de la Grande Bretagne», a noté le ministre Maïga.

 

 

Quant à Mamou Daffé, il a rappelé le contexte dans lequel se tient la présente édition du festival. «Nous avons placé cette 10è édition sous le signe de la réconciliation avec le thème : Diversité culturelle et unité nationale. La paix est une ressource sur laquelle peut se bâtir tout le reste», a-t-il souligné. En effet, cette édition intervient dans une période de post-crise. L’occasion était alors opportune pour célébrer le retour de la paix, notamment avec la caravane de la paix organisée en collaboration avec les festivals d’Essakan et de Taragalte du Maroc. Mamou a également rappelé la nuit de la paix organisée en prélude à cette édition du festival sur le Niger, mercredi soir au siège de la Fondation dans les anciens locaux de la CMDT. À travers cette soirée de brassage, les trois festivals ont tenu à lancer un signal fort à toutes les communautés et aux autorités que la culture est un moyen précieux d’union et que les différences de genre, de rythme et de pas de danse constituent la beauté du Mali et du Sahel en général. Des artistes comme Marimar, Ami Wassidjé, l’orchestre régional de Kidal «Amanar» et Kaïra Arbi ont chacun dédié des chansons à la paix et à la réconciliation.

 

 

Après cette soirée, il y a eu les nuits des concerts géants. C’est ainsi que le vendredi 7 février 2014, le jeune rappeur Mylmo a émerveillé plus d’un avec ses morceaux en live, chose rare chez les jeunes rappeurs. Mylmo est dépassé dans les commentaires par Salif Keïta. Cependant, les connaisseurs de la musique pensent que Mylmo a mieux assuré que Sékouba Babino, même s’ils ne font pas le même genre musical. Aussi, Ben Zabo a plus au moins assuré sur la scène Biton, alors qu’Abdoulaye Diabaté a été l’ombre de lui-même. Khaïra Arby a été beaucoup appréciée par les femmes participantes au festival. Vieux Farka, Kaladjoula Band, Stelbee du Burkina Faso ont moyennement assuré.

 

 

C’est avec une grande et mémorable prestation de Salif Keïta que les concerts géants de cette 10ème édition se sont achevés devant un grand public venu de partout du Mali. Vivement la 11ème édition du festival sur le Niger à Ségou !

 

Kassim TRAORE

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4 COMMENTAIRES

  1. tout simplement dessus par ce commentaire absurde de la part l’éditeur sur la prestation de monsieur Diabaté , ce grand griot a certe un vieux répertoire , mais ces prestations sont vraiment digne d’un professionnel de la scène musicale , bref, on peut ne peut pas aimé l’artiste, ce qui d’ailleurs le droit le plus absolu de chacun d’entre nous; en revanche dire qu’Abdoulaye “a été l’ombre de lui mëme” en est une autre …appréciez vos artistes à leurs juste valeurs!!!

  2. J’y était pas mais je sais que DIABATE assure plus en live dont les sons sont meilleurs qu’en studio.Vieux Farka en live,tout comme Arby,c’est tout simplement magique.S.V.P arretez d’embobiner les gens si vous n’avez pas du gout.Bravo les artistes..!

  3. Owo kè laisse notre Diabaté ,il a très bien assuré ainsi que Bambino ,le show biz n’ est pas ton domaine mon cher donc arrêtes de speculer stp

  4. kassim de badalabougou la musique n;est pas un marathon et comparaison n;est pas raison.MILMO EST LE RAPEUR NUMERO 1 DE SA GENERATION,MEME PAS DE COMPARAISON , MAIS LE COMPARE A SEKOUBA BAMBINO OU DIABATE EST AUTRE CHOSE.REFLECHI 😆 😆

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