Issa Coulibaly est né à Bamako de Boubacar Coulibaly et Sitan Doumbia. Résidant à Hippodrome, il est étudiant à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Fseg) et à l’Ecole supérieure d’informatique (Esi). Depuis plus de 5 ans, il est dans le domaine des multimédias. Oui, ce célibataire sans enfant est un passionné des images. Dans l’interview qui suit, il nous parle de son parcours artistique.
Pouvez-vous nous parler de votre art ?
La photo et la vidéo sont un art qui exprime l’objectif (une pensée, une réaction, une émotion et un sentiment, voire un souvenir). Cela se différencie en fonction des plans qui sont : large, gros plan, plan pied et ainsi de suite.
Avez-vous déjà fait des réalisations photos et vidéos ?
Etant jeune artiste, je suis très ambitieux. C’est pourquoi je réalise des photos et des vidéos de mariages, baptêmes, diners, investitures et autres cérémonies. Depuis plus deux ans, je forme des jeunes en multimédias : comment filmer, prendre des photos, traiter les images et faire le montage. J’ai à mon actif aujourd’hui 5 jeunes formés et du coup, ça m’a donné l’idée de créer un groupe et donner une responsabilité à chacun de ces jeunes pour que chacun puisse gagner son pain et subvenir à ses besoins.
Quels sont les problèmes auxquels vous êtes confrontés ?
Au début, c’était un problème de local. Je me contentais de ma chambre ou du salon de ma maman pour faire le montage des images, et je n’avais pas de clients non plus. Etant jeune, les gens ne nous faisaient pas confiance, ils avaient peur de nous aborder pour filmer leurs mariages ou autres festivités. Mais, avec les différents produits réalisés, ils ont vu la qualité de mon travail et maintenant, ça avance beaucoup.
Avez-vous fait une école d’art ?
Non, je n’ai pas fait d’école spéciale, mais plutôt des formations, car depuis à base âge, c’était ma vocation. J’avais une très forte passion pour l’art. Je me souviens que quand on me donnait de l’argent, la première des choses qui me venait en tête, c’était d’acheter un appareil photo ou une pellicule pour prendre des photos de la famille, des proches. Et seules, les images m’ont donné le courage d’étudier et d’aller de l’avant.
Quels sont vos projets en tant que jeune ?
Qui dit jeune, dit avenir et qui dit avenir, dit projet ! Mes projets sont de former encore plus de jeunes qui sont dans le domaine des multimédias. J’envisage aussi de créer un studio de réalisation de films long métrage, court métrage, documentaires «Coulby Production» qui vont à consister à créer des emplois pour contribuer au développement de mon pays, le Maliba. Je voudrais mettre en valeur la culture malienne à traves les expositions photos, en faisant des caravanes internationales pour valoriser l’image du Mali. À tout cela, s’ajoutent beaucoup d’autres projets que je ne peux citer.
Avez-vous des conseils pour les jeunes ?
Je demande à la jeunesse d’avoir un esprit de créativité et d’entrepreneuriat pour apporter sa pierre à la construction de la Nation. Qu’elle se dise qu’il n’y a pas de sot métier !
Avez-vous un mot de la fin ?
Je salue et remercie tout le monde, surtout le journal Le Reporter et j’appelle tout le peuple malien à s’unir pour la paix et la stabilité. Je vous remercie.
Safiatou THIAM