Classé 3e à l’émission musicale panafricaine : Toumani Diakité révèle ses souffrances à Africastar

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Les rideaux sont tombés il y a à peine trois semaines sur la saison II de l’émission de télé-réalité musicale, Africa star. Le Mali qui était parmi les pays en compétition, a été vaillamment représenté par le jeune Toumani Diakité, classé troisième à la finale. De retour sur sa terre natale, Toumani Diakité a bien voulu nous accorder un entretien, dans lequel il nous parle de son aventure où il a rencontré d’énormes difficultés. Il s’agit, entre autres, de la perte de sa valise et de sa guitare et aussi du fait de ne rien recevoir comme récompense de la part des initiateurs de la compétition. Par ailleurs, il affirme être déçu par le comportement des artistes et des autorités qui ne l’ont pas soutenu durant toute la saison II d’Africa Star.

Bamako Hebdo : Vous venez de participer à la saison II d’Africa  Star où vous avez représenté le Mali. Pouvez-vous nous parler de cette aventure?

Toumani Diakité: Je dirais, d’abord, Dieu merci, du fait que je suis bien rentré chez moi pour revoir ma famille et tous les fans qui n’ont soutenu durant cette aventure. L’aventure s’est bien déroulée dans l’ensemble même si, quelquefois, nous avons rencontré quelques difficultés. Cela m’a permis de découvrir d’autres pays et d’acquérir d’autres expériences.

Peut-on connaître ces difficultés?

Tout d’abord, le démarrage de l’émission qui a fait plusieurs escales avant d’atterrir à Abidjan pour l’épilogue. Pendant ces navettes, j’ai perdu ma valise et ma guitare. Donc, j’ai été obligé de prendre le train en marche. Et aussi de me débrouiller pour avoir une nouvelle valise afin de montrer aux gens une bonne image de Toumani, alors qu’au fond de moi je souffrais. Mais Dieu merci. Au finish, je peux dire que tout s’est bien terminé pour moi, car, je me suis battu jusqu’en finale où j’ai été classé troisième.  Je suis  un peu  déçu par les initiateurs de ce projet. Mais l’expérience est là et il ne faut pas qu’elle meurt. Claudy Siar et son frère de la manière nous ont mal traité. La première et le deuxième n’ont pas échappé, au-demeurant, au même mauvais traitement. Après la finale, nous n’avons reçu ni  coup de fil  ni  remerciement de la part des organisateurs. Après la finale, nous avons été abandonnés à notre sort dans nos hôtels.

Donc, vous n’avez rien reçu après cette finale?

Au jour d’aujourd’hui, je n’ai rien reçu comme récompense de la part des initiateurs de ce projet. Nous n’avons rien vu de tout ce qu’ils avaient promis. Moi, depuis que je suis rentré, comme je l’ai dit précédemment, je n’ai été contacté ni par Claudy ni par Eric.  Et pourtant, tout le monde croit que je suis rentré avec de la thune.  Je suis désolé du comportement de Claudy Siar, qu’une compétition de grande envergure se termine en queue de poisson comme ça.

Durant cette aventure, avez-vous bénéficié du soutien de quelques artistes ou des autorités?

Non.

L’expérience est là mais il ne faut pas qu’elle meurt. Que voulez-vous dire par là?

Je veux tout simplement dire que l’expérience est là mais, je suis un peu découragé. Le courage est là. Il est temps qu’on nous aide maintenant. Au Mali, on décourage les jeunes, surtout ceux qui ont du talent.

Pourquoi?

Car, vu les grands noms de la musique que connait le Mali ils n’apportent pas  leur soutien à la jeunesse. Comment la relève pourra être-t-elle être assurée ? J’ai fait plus de quatre mois de compétition, je n’ai reçu ni un coup de fil, encore moins un soutien de la part de ces artistes et des autorités. Par contre, certains Maliens de l’extérieur m’appelaient pour me soutenir moralement. J’ai été très déçu des artistes et des autorités. J’ai fait ce combat seul, sans l’aide de quelqu’un. Le Mali m’a franchement découragé. Même pour le vote, je n’avais pas de points de ce côté-là. Mais, cela était dû au fait que l’ORTM ne diffusait pas l’émission. Alors que tous les pays qui avaient un représentant diffusaient  l’émission soit en direct ou en différé afin de permettre à leur peuple de soutenir leur candidat. Certes, les artistes confirmés ont le vent en poupe, mais ils doivent savoir également  que nous, les artistes en herbe, avons besoin de leur soutien. Avec tous les moyens qu’ils possèdent, ils ne font rien pour aider les jeunes.  Ce qui est déplorable. Nous les jeunes, sommes obligés de nous rabattre sur le système D. C’est ce que j’ai vécu  durant cette saison d’Africa Star. Par contre, les Ivoiriens m’ont soutenu comme si j’étais un des leurs malgré  le fait  qu’ils avaient un candidat dans la compétition. Pour eux, c’est moi qui allais remporter cette saison. Franchement, ils ont tout fait pour moi  en dépit de leur soutien à Nuella.

Quelles expériences avez-vous acquises?

D’abord, j’ai appris les techniques de l’occupation scénique et la communication avec  le public lorsqu’on est sur la scène. Ce qui manque à nos artistes. J’ai aussi appris à interpréter  les textes en anglais, en français  tel que ”Thriller” de Michael Jackson. C’était  une expérience de plus de participer à cette compétition. Ce que j’ai appris m’aidera plus tard à composer mes propres textes.

Les projets de Toumani

Réaliser  un album afin de vivre de ma  passion, la musique.  Mais, ce rêve ne pourra se réaliser sans l’aide de Dieu et des personnes de bonne volonté. Sinon, de nombreuses personnes me contactent et m’encouragent en me disant que je peux bien réussir dans la musique. Actuellement, je peux dire que je suis à deux doigts  de perdre la confiance  en moi-même. Le doute commence à s’installer dans ma tête Heureusement que Dieu nous dit seuls les mécréants désespèrent. Je me battrai pour me faire, à l’instar de mes ainés, une place au soleil.

Bandiougou DIABATE

bandjoul@hotmail.com

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