Cheick Siriman Sissoko : De la case Sanga I à une carrière solo
), et de Habsétou Kanté. Il est de Kayes. Sa grand-mère, Dédé Kouyaté, est une grande musicienne du Mali. Cheick Siriman a décroché son DEF à l’école fondamentale de Hamdallaye plateau. Après le DEF, il a été à l’INA pour faire la musique. Mais bien avant son arrivée à l’INA, il jouait de la guitare. Admis au groupe INA Star comme bassiste, après comme chanteur, il a fini sa formation, il y a deux ans. Actuellement, il poursuit sa formation en cycle supérieur, au conservatoire Balla Fasséké Kouyaté, section musique, spécialité chant.
En marge des études, il fait des prestations et participe souvent à des activités culturelles, " comme ici à Diré pour le festival de cette localité. Après Case Sanga j’ai monté un groupe, de 5 artistes. On fait uniquement de l’acoustique (calebasse, kora et guitare). On joue dans les bars à Bamako, surtout à Baco Djicoroni ACI, les samedis, de 19 heures à 23 heures. J’ai fini mon album, il y a 3 ans. Je suis en studio. Pour des problèmes de financement, l’album n’est pas sorti ". C’est Fanaday qui l’a produit. C’est à cause de son contrat de 3 ans avec Fanaday, qu’il est obligé d’attendre. " Mais bientôt j’espère qu’il y aura une issue heureuse ".
L’album devrait compter 8 titres, mais avec les changements qu’il compte y apporter, il y aura deux nouveaux titres, pour le compléter à 10. Ce travail, d’après l’artiste, ne prendra pas de temps. En dehors de ses activités ordinaires, sa première préoccupation est de finir avec le conservatoire. C’est après cela qu’il saura quoi faire dans les jours à venir. Mais il ne peut pas oublier son passage à Case Sanga I " ça m’a apporté beaucoup de choses, comme l’occupation scénique, la voix, comment communiquer avec le public, voir comment les artistes professionnels travaillent, à faire des morceaux, discipline dans le travail et comment coordonner les instruments sur la scène. Car un artiste à besoin de l’expérience des anciens pour s’assurer dans le futur, il nous faut une base solide pour aller de l’avant et avoir un lendemain meilleur, pour être un grand artiste. C’est vrai que je suis issu d’une famille de griots et de grands griots de ce pays, mais c’est l’INA qui m’a permis d’être au parfum de l’aspect professionnel de la musique, parce que la mise en scène, les accords, la voix et autres détails ne sont pas à négliger". C’est vrai que Case Sanga I est fini. Cheick Siriman a de bonnes relations avec tous ses camarades qui ont pris part à cette aventure. Répondant à notre question, sur ce qu’il fait maintenant, voici la réponse de l’artiste: " Je joue la basse d’Oumar Konaté, le fils d’Amadou Konaté, on était tous dans l’INA Star. Nous sommes restés des amis et chaque fois qu’on a besoin les uns des autres on se fait signe et on joue ensemble, sans problème et dans une complicité parfaite. Oumar était programmé par les organisateurs du festival de Diré. Nous avions pas fait le voyage ensemble. Il m’a dit de l’accompagner, ça été avec plaisir. J’étais à mon premier voyage à Diré. Je suis un assoiffé des expériences, j’aime découvrir et connaître davantage le pays et apprendre la musique ".
Il ajoutera que le festival de Diré a été une belle initiative, qu’il faut soutenir et encourager. " Après Diré j’ai été à Kayes, Sikasso, Mopti dans le cadre d’un projet espagnol. J’ai fait aussi une tournée à Gao avec Leyla, une jeune chanteuse. On a fait Gao ville, Ansongo, Ménaka et Anderaboukane. c’était le 27 juin 2010. En tout cas, les activités et les concerts vont se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. On ne fera que travailler ". a-t-il conclu.
A noter que Cheick Siriman et les autres candidats de Case Sanga I, qui sont à Bamako, vont travailler cette année dans l’encadrement des jeunes candidats de Case Sanga III.
Kassim TRAORE