Booba à Bamako : Le ministre de la Culture a assisté au concert VIP

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Longtemps attendus, les concerts de Booba ont eu lieu le week end dernier. Le premier s”est déroulé dans une salle Bazoumana Sissoko du Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah pleine à craquer. Booba et ses hommes ont émerveillé le public. Même constat sur la pelouse du Stade omnisports, où la joie était partout. Les jeunes qui n”avaient pas eu la chance d”avoir des places au Palais de la Culture y étaient tous.

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C”est par le Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah, dans la salle de 3000 places qui porte le nom du Vieux lion de la musique malienne Bazoumana Sissoko, qu”ont commencé les spectacles  de Booba. En lever de rideau, il y avait de jeunes lauréats du récent concours de Battle comme les Crazy Boys, Ciara, une fille qui danse seule, les Master B et bien d”autres. L”occasion était bonne aussi pour plusieurs autres artistes de faire leurs prestations, comme N”Golo Konaré, Macher B et Habib Mar One de tuer le temps avec les jeunes spectateurs, qui avaient pris d”assaut la salle depuis 17 heures pour un show qui n”a commencé qu”à 21 heures. Pour l”animation de cette soirée, c”est Abba, l”animateur-vedette de l”émission Génération 21 sur l”ORTM, qui officiait. Abba, en bon connaisseur de la musique rap, a fait des commentaires détaillés sur les jeunes artistes et les groupes.

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Cette partie était couplée à un concours de rap entre les spectateurs. C”est dans cette ambiance non stop que le moment le plus attendu arriva. Avant la sortie de Booba, c”est le ministre de la Culture en personne, habillé en boubou blanc, qui est venu donner le ton: "Vous êtes là pour Booba, courage. Amusez-vous bien!". Tout juste après, Abba a annoncé l”entrée en scène de celui que tout le monde attendait. Toutes les lumières, ampoules et projecteurs étaient éteintes pour l”arrivée sur scène de Booba. Ce sont les lumières des téléphones portables qui ont servi pour accueillir  Booba sur les planches de la salle Bazoumana Sissoko. Avec une casquette portée à la Moutchatcha, vêtu d”un T shirt violet, d”un pantalon jean délavé et de grosses baskets aux pieds.  Une fois Booba sur le plateau, toutes les lumières ont été rallumées. Cris de joie, tonnerre de bruits et fumigènes ont accueilli le meilleur  rappeur  français du moment, qui fait les meilleures ventes depuis un certain temps en France dans le genre rap. Pendant trois heures d”affilée, Booba a interprété une trentaine de morceaux de son répertoire, dont des anciens titres qu”il avait chanté avec son compère Aly.

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Tout au long de la soirée, Booba a demandé aux policiers de faire attention au public et de ne pas frapper les jeunes garçons et filles qui voulaient le saluer. "Nous ne sommes pas venus pour ça. C”est la fête, faites doucement".  Bon nombre de jeunes filles et garçons nous ont fait part de leur satisfaction après ce concert. "On ne pouvait pas rater ce show. Depuis les grandes vacances, on s”est préparé. Avec les nombreux reports on a eu peur, mais aujourd”hui c”est chose faite et nous sommes contents" nous a confié Lala Haïdara de Bamako Coura. Certains garçons avaient le même avis, mais, par contre, d”autres nous ont fait savoir que les organisateurs auraient pu mieux faire. "Il n”y avait qu”une seule porte d”entrée. Cela est à éviter, surtout pour des concerts de ce genre. En plus, les tickets n”ont pas été mis en vente tôt, les gens n”ont pas pu se les procurer au moment souhaité". Selon les organisateurs, tout cela a été fait délibérément,  pour empêcher les vols à l”entrée et la falsification des tickets.

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Comme au Palais de la Culture, ce fut la folie au Stade Omnisports. Une foule "déchaînée" était dans les gradins pour le concert non stop. Là, les jeunes ont découvert le vrai Booba, qui a profité de l”espace dont il ne disposait pas au Palais de la Culture pour bien danser avec ses deux compagnons. Signalons que Ely Yaffa, de son vrai nom, est d”origine sénégalaise et est né en France. Bien que venant d”un milieu aisé, Booba a été très vite  influencé par la scène hip hop afro-américaine, vers la fin des années 80 début  des années 90, ce qui l”a amené.                                

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    K. TRAORE

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30 novembre 2007

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