L’artiste musicienne, Babani Koné, répond ainsi aux photographes du Mali, qui avaient refusé de la photographier. Au motif qu’ils sont l’objet de violence de la part de la garde rapprochée de la star.
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Je répète encore que je ne veux pas de photos d’eux. Si je veux me faire photographier, j’ai un appareil et des gens pour le faire…Ils prennent mes images et les utilisent à des fins commerciales. Ils les exposent par- ci par- là sans mon consentement. En retour, qu’est-ce que je gagne ? Ils s’enrichissent à mes dépens. Je ne suis pas une intellectuelle mais j’ai beaucoup voyagé et je sais que le droit à l’image est un droit qui est protégé au même titre que le droit à la vie privée. C’est au Mali seulement qu’on peut voir ces choses. En plus, tu vois ces photos sur des cassettes piratées avant même la sortie de ton album. Je refuse et continue donc de refuser de me faire photographier n’importe comment’’.
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Avec de tels propos, on peut dire sans risque de se tromper que le divorce est consommé pour de bon entre Sirani et les chasseurs d’images.
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Binta Gadiaga
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rn5 octobre 2007
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rnNéné Soumano : ‘’ Ma pointure, c’est l’homme que j’aime…et qui me va…’’
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Pointure’’ son 3ème album après ‘’Top Etoiles’’ et ‘’Kanougnokon’’ est en train de tenir la vedette. Nous l’avons rencontré.
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Bonjour Néné. ‘’Pointure’’ ça représente quoi pour vous ?
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‘’Pointure!’’ C’est ma chanson qui passe actuellement à la télévision.
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Je sais…mais, qu’est-ce que tu veux dire par là?
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Je veux tout simplement dire que la pointure d’une personne, c’est la chose qui lui va le mieux. Quand tu achètes un habit ou même une chaussure, il faudrait que ça soit ta pointure. En matière de cœur, c’est pareil. L’homme qui t’aime et que tu aimes, c’est celui-là ta pointure. C’est la personne que tu préfères. Ce n’est pas une question d’argent. Que le riche se marie avec le riche ou que le pauvre se marie avec le pauvre, c’est une question de sentiment. Quand tu aimes, tu supportes. L’amour remplace l’or, il remplace l’argent. C’est Dieu qui donne l’argent et moi je crois en l’amour.
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C’est bien beau ce que tu dis, mais est-ce que ça existe ?
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Oui, ça existe bel et bien. Il y’a toujours des personnes qui s’aiment en toute sincérité.
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C’est le cas pour toi ?
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Oui. Mon mari et moi, on s’aime beaucoup. Il m’a épousée, on s’entend bien.
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Pourtant cela ne l’a pas empêché d’épouser une autre femme ?
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Ça n’a rien à voir. Epouser une autre femme ne veut pas dire qu’on n’aime pas sa femme. Ce sont des circonstances de la vie. Ceux qui se promènent nus ou même les ivrognes n’ont pas cherché à le devenir. On ne peut pas échapper à son destin.
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Tu es pour la polygamie ?
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Ça ne me dérange pas
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Tu as eu des enfants ?
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Non, je n’ai pas d’enfants.
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Est-que tu n’agresses pas indirectement ?
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Pas du tout. Je n’agresse personne.
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Tu n’es guère embarrassée pour enlacer ton mari en public, ce qui n’est pas courant chez nous. Est-ce une habitude ? Un retour de flamme ou le ‘’love serré’’ comme dirait l’autre, ou une autre raison?
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C’est possible quand tu te sous estimes, quand tu ne te fais pas confiance. Mais cela ne vaut même pas la peine. La chanson, c’est la chanson et nous ne faisons que notre métier. Mon mari est mon guitariste, nous le faisons ensemble, c’est tout. Il n’y a pas une autre raison.
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Comment t’es-tu inspirée?
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C’est mon mari qui a composé pour moi.
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Tu fais autre chose en dehors de la chanson ?
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Non. Je suis griotte et c’est tout ce que je sais faire. Je chante lors des cérémonies, concerts etc.
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Etre griot pour toi… ?
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C’est une grande chose. Le griot, c’est celui-là même qui ‘’soude’’ les amitiés, les parentés. Les bonnes relations dans les foyers, les bonnes amitiés… un griot doit contribuer à les pérenniser.
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A quel griot voudrais-tu t’identifier ?
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Tous les griots du Mali. Je les aime tous. Ce sont eux qui nous enseignent
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Qui t’a formée particulièrement, puisque tes deux parents ne pratiquent pas ?
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Je viens d’une famille de griots. Ce sont mes grands-parents qui sont des artistes. J’ai grandi avec eux et mes parents dans la même cour ici à Bamako. Mais nous sommes de Kita.
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Tu as quel âge aujourd’hui ?
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J’ai 28 ans.
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Des regrets ?
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Pas du tout
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Des projets ?
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Oui. Je compte sortir d’autres cassettes après celle-ci.
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Qu’est-ce tu aimes le plus ?
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L’entente, le travail. Il faut travailler, c’est le travail qui libère.
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Et que détestes-tu ?
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Séparer les êtres qui s’aiment, déchirer les parentés.
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Un dernier mot ?
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Je dis merci aux Maliens et aux Maliennes. Je leur dis aussi de continuer à travailler dur.
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Tout travail paie quand c’est bien fait. Seul le travail libère l’homme
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Binta Gadiaga
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