Né le 19 mars 1960 à Sikasso (3ème région du Mali), Aziz Wonder, de son vrai nom Tiécoura Koné est sans contexte l’un des grands sinon le plus grand du Reggae malien. rn
Piqué très jeune par le virus du Reggae, Aziz prend à l’âge de 22 ans son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre de ceux sans qui, le genre reggae n’aurait certainement pas vu le jour.
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Du Sénégal à la Mauritanie, en passant par Las Palmas, Barcelone et Jamaïque, notre artiste hors pair connaîtra un véritable parcours de combattant tant les choses ne lui furent pas facile dans premier temps.
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N’ayant pas eu accès à l’école à cause de l’extrême pauvreté de ses parents, Aziz connaît une enfance très difficile. Mais puisqu’il n’était pas fainéant, il tenta de braver sa mauvaise condition de vie en s’engagea dans un garage auto comme apprenti-mécanicien. Après cinq ans de pratique, il comprit que son destin était ailleurs et que peut être son salut passerait par la musique. Après avoir travaillé comme docker, histoire de se faire un peu d’argent, il s’embarque pour Spanish Town, cette ville jamaïcaine considérée par certains comme la source du Reggae pur. Labàs, il s’intègre dans la communauté rastafarienne constituée des «Douze Tribus d’Israël».
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Ayant suffisamment bu à la source Bob Marley, et Roy, Peter Tosh, Burning Spear, il regagna son pays, la tête bien pleine et mit aussitôt sur le marché son tout premier album intitulé «Tchama Tchama». C’était en 1991.
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Déterminé à poursuivre son petit bonhomme de chemin, malgré les embûches qui truffent le terrain du Show-bizz, Aziz crée le Bodiso Da, c’est-à-dire un reggae typiquement malien mélangeant les rythmes traditionnels authentiques tels le Bologin de Sikasso, le Didadi de Bougouni, le Sogoninkou de Koulikoro, le Dansa de Kayes, d’où l’appellation «Bodiso». Son nouvel album «Tiéba et Babemba sorti le 24 mars 2007 et comprenant une dizaine de titres est un véritable chef d’oeuvre. Dans ses chansons, il prône la paix, la justice, l’égalité, mais surtout l’amour entre les peuples.
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Du haut de ses 47 ans, Wonder n’a rien perdu de son combativité, j’allais dire de sa solidité et demeure toujours une bête de scène.
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Aujourd’hui, marié et père de deux enfants, Aziz Wonder se bat comme un beau diable afin que le Reggae puisse garder pour très longtemps encore toutes ses lettres de noblesse.
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Bonne continuation, notre cher Aziz !
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