26 Mars : Qui est Astou Niamé ?
Je suis Astou Niamé Diabaté, je viens de Kita dans la région de Kayes. Je suis la fille de feu Cheickna Diabaté, d’Aminata Diabaté, de Bintou Djéli et d’Ami Lagaré… Si je veux tout citer, on ne va pas finir. Je suis la petite fille de Doussouba et de Yayi Kanouté. Je viens d’une famille de griots… Après le DEF, je suis allée à l’INA, sur décision de mon père. Parce qu’il tenait beaucoup aux études. J’ai eu le Diplôme à l’Institut National des Arts dans la Section Musique.
26 Mars : Qu’est ce qui t’a amenée à la musique ?
Pour moi, c’est un don de Dieu. Parce qu’au delà du nom de famille que je porte, rien d’autre ne me prédestinait à la musique.
Quand j’avais huit ans, j’ai un oncle qui m’apprenait peu à peu à chanter, mais quand il a commencé à voyager, je n’ai eu personne dans l’immédiat pour m’aider. Mais, je n’ai jamais cessé de me former. Je voulais me faire une place parmi les grands noms de la musique malienne. Je suivais souvent Yayi Kanouté, (qui est ma grande mère) dans les cérémonies et les concerts. Je faisais souvent, le chœur dans ces concerts. Je n’ai pas reçu beaucoup d’encouragement au début, parce que mon père n’était pas totalement d’accord avec mon choix. Mais, avec le temps, et la formation que j’ai reçue à l’INA, j’ai fini par m’imposer.
Aussi, je me suis mariée à un homme qui aime et fait la musique. Avec son soutien, cela m’a encore donné du courage et j’ai commencé à composer des chansons.
26 Mars : Combien d’albums as-tu sur le marché, et de quoi parles- tu dans tes chansons ?
Actuellement, Je n’ai aucun album sur le marché discographique. Les gens ont du mal à y croire souvent. J’ai eu certaines occupations et préoccupations qui ne m’ont pas laissé le temps. Entre les études, la maternité et les voyages, je n’avais pas encore réussi à me focaliser sur la sortie d’un album. Mais, je donne l’assurance à mes fans, que, dans deux mois, tout au plus, mon premier album sortira.
Dans mes chansons, je parle de beaucoup de choses. Entre autres : l’amour, les problèmes sociaux, et aussi, la sensibilisation pour débarrasser notre société de certains maux.
26 Mars : Si tu avais la possibilité de faire un autre métier, renonceras-tu à la musique ?
Chacun à sa destinée. Pour le moment, c’est la musique que le bon Dieu a choisi pour moi. Si j’ai la possibilité de faire autre chose, pourquoi pas. Dieu ne fait jamais rien sans raison. Par sa grâce, il m’a amené dans la musique. Donc, s’il me guide vers un autre métier, je le ferai aussi avec autant d’amour et de volonté que je fais la musique.
Propos recueillis par Rokya Berthé