Assemblée générale : L’Uapreem présente son cahier de charges

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Sur invitation de l’Union des associations des artistes, des producteurs et des éditeurs du Mali (Uapreem), les artistes du Mali étaient en assemblée générale au Café des arts du Palais de la culture, Amadou Hampaté Bah de Bamako. La réunion était présidée par l’artiste musicien Salif Keïta, président de l’Union des artistes du Mali. On notait la présence des artistes comme Amadou et Mariam, N’Tji Diakité, M’Baye Boubacar Diarra, Boncana Maïga et bien d’autres, ainsi que des danseurs, chanteuses et comédiens.

Salif Keïta, président Uapreem

Le but de cette rencontre était de trouver des voies et moyens afin que les artistes maliens occupent la place qui doit leur revenir dans la société malienne. C’est Salif Keïta qui a donné le ton en souhaitant la bienvenue à tous les artistes du Mali, à tous ceux qui ont fait le déplacement pour participer à cette assemblée générale d’informations et d’échanges. Pour lui, la présence des artistes est déjà une marque de confiance.

Quant à M’Baye Boubacar Diarra, il a placé cette rencontre dans son contexte qui est celui de faire partager le contenu du cahier de doléances. Ce, avant de donner la parole à N’Tji Diakité pour qui l’assemblée générale est un lieu de partage des avis sur les conditions de vie des artistes, d’une façon générale. Car, dit-il, les artistes maliens vivent dans une situation de précarité indescriptible due à l’absence de production, faute de producteurs et au phénomène de mondialisation. «Nous allons voir comment trouver des solutions à nos problèmes ; des problèmes que nous partageons tous. Il n’y a pas de problème personnel, mais des difficultés réelles de notre profession», a-t-il indiqué.

À la  suite  de N’Tji Diakité, c’est Mamoutou Keïta qui a pris la parole pour décortiquer le cahier de doléances des artistes qui s’articule autour de quatre points essentiels. Selon lui, la piraterie est due au développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, à la mauvaise maîtrise du marché discographique malien et au manque de contrôle au niveau des cordons douaniers de l’entrée de notre pays. «Nous voulons que l’Etat envisage un quota sur l’entrée des matériels informatiques : clés USB, MP3 etc. Cela permettra aux artistes de gagner un peu. Il y a aussi le non paiement par les radios libres du minimum de droit d’exécution publique, alors que leurs programmes utilisent 80% ou plus de musique, toutes origines confondues», a-t-il poursuivi.

À en croire Mamoutou Keïta, il doit avoir une collaboration avec les sociétés de téléphonie mobile, Malitel et Orange, qui distribuent comme sonnerie la musique malienne. Il a aussi dénoncé la mauvaise maîtrise du nombre plus important des sites d’implantation des cybers café à Bamako qu’à l’intérieur du pays. Toutes choses qui ont contribué à tuer la production musicale et par extrapolation, artistique et culturelle. «Aucune œuvre, quelle soit audio ou visuelle, ne s’achète pas, car les utilisateurs et consommateurs de sons et d’images n’ont plus besoin d’acheter des supports. Ils se l’envoient par net ou par Bluetooth, etc.», a-t-il déploré.

Face à cette mafia, les artistes doivent-ils  arrêter de composer, de créer, d’enregistrer et de produire ? Doivent-ils nous changer de profession ? De quoi doivent-ils  vivre dans cette jungle où il n’y a plus de place? Voilà des questions qui taraudent les esprits.

Au cours de son exposé qui a été le plus long de l’assemblée générale, Mamoutou Keïta dira que les artistes du Mali ne perçoivent aucune subvention de la part de l’Etat malien. Il a aussi suggéré la création de la Chambre de l’art et de la culture au Mali. La Convention collective, l’AMO ou encore la création d’une Caisse de mutualité, ont aussi été évoquées.

Les participants à cette assemblée générale ont salué cette initiative et souhaité qu’elle ne soit pas la dernière. Surtout en cette période où le Mali a besoin d’union sacrée.

Kassim TRAORE

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4 COMMENTAIRES

  1. Si il est claire et precis que ce n’est pas rentable, a cause de la guerre dans le pays, donc je pense qu’il est necessaire que quelques un ce declare aptes a aller sur le front , car l¡armée a plus besoin d’efectif que de musique dans ces temps dures! J’aime la musique de salif mais le temps n’est pas pour la politique de ce genre , tout l’argent doit etre disponible pour la recuperation du nord!

  2. Salif, tu es beaucoup respecté comme tu es, ne te met pas devant ces bandits qui ne sont même pas des artistes, et qui ne veulent pas l avancement des artistes du MALI.Les membre fondateurs de ton Uapreem sont les pires énemis des artistes du Mali, c est eux qui ont détruits l art et la culture Malienne.
    Au lieu de parler des sociétés téléphoniques commence d abord par tes collaborateurs producteurs : Africa show qui ne donne même pas de transport aux artistes a plus forte raison leur cachets et pourtant c est toujours avec billet d entrée à chaque émission. Toungakouna qui a trahi Barou DIALLO un vrai artiste patriote , et toungakouna n a toujours pas payé les musiciens de Barou Diallo il ya plus de 4 ans. Un de tes membres FONDATEUR a vendu la carte des artistes du MALI pendant plus de 20 ans , en son nom et empoché seul l argent des artistes du MALI.
    Tu sais Salif, au lieu de te mettre dans quelques choses , cherche d abord a comprendre le pour et le contre de tout tes collaborateu

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