Adama Namakoro Fomba est un musicien expérimenté. Il a fait ses débuts au Mali dans sa ville natale, Dioïla, dans l”orchestre "Baniko Jazz".rn
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Il participera à plusieurs biennales pour le compte de la région de Koulikoro, avant de s”expatrier vers la Côte d”Ivoire, pour y rejoindre Sory Bamba, une grande figure de la musique malienne, chef de l”orchestre "Le Kanaga de Mopti". Quand Sory Bamba quitte la Côte d”Ivoire pour la France, il confie Adama à Koko Dembélé, guitariste de talent et sociétaire du "Kanaga de Mopti", surnommé Hugues Aufray pour son interprétation des chansons de cette célébrité française des années 70. Ils travaillent ensemble jusqu”à l”enregistrement de leur cassette respective. Koko fut d”un apport important dans la réalisation du premier album d”Adama, une musique traditionnelle qui reflète le rythme spirituel du culte Komo.
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Cette particularité est à l”origine de son succès au Mali. Ses thèmes sont très variés et riches en paroles et messages, critiques objectives de la société malienne, caractérisée de nos jours par la méchanceté, la galère conduisant souvent au suicide, la discorde et l”égoïsme.
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Adama parle aussi de l”Afrique, foyer de guerres fratricides provoquées, d”après lui, par l”impérialisme des Blancs. La plupart de ses albums prouvent la maturité incontestable de l”artiste, son savoir-faire et sa riche expérience. "Il faut reconnaître que l”expérience n”est pas un don du ciel. Elle est le fruit de l”effort, de la sagesse et de la régularité ". Nous avons rencontré Adama Namakoro Fomba lors d”une réunion à la Direction nationale de la santé, où les artistes avaient été invités par l”association Kolonba, que dirige Fanatany Touré, l”épouse de Guimba national. Il nous a parlé de ses déceptions dans la vie en tant musicien et des difficultés qu”il connaît actuellement.
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"J”étais invisible parce que les gens avec lesquels j”ai travaillé n”ont jamais été honnêtes avec moi. Tout ce qui m”arrive, je peux dire que c”est par la volonté du bon Dieu, mais il y aussi de mauvais collaborateurs et partenaires qui ont abusé de ma confiance concernant mes deux albums". Tels ont été les premiers propos de Adama Namakoro, qui est très révolté contre le Bureau malien des droits d”auteur et un musicien avec lequel il a travaillé. "J”ai fait un album avec lui en 2003. Il était mon producteur. Il a pris tout ce que j”ai gagné et même tout ce que je devais gagner, sans rien me donner". Adama a à son actif quatre albums, mais, jusqu”ici, il n”en a tiré aucun bénéfice.
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"Si j”avais reçu quelque chose, tu n”allais pas me voir comme cela. Avec les droits d”un seul de mes albums, je pouvais vivre jusqu”à la fin de mes jours. Mes enfants et petits-enfants auraient pu vivre de mes œuvres. Je regrette d”avoir connu ce monsieur. Il a vendu mes œuvres et a bouffé mes sous, avant de m”abandonner. Nous, les artistes, nous n”avons d”autre espoir que nos droits d”auteur. J”ai convoqué cette personne malhonnête au Bureau malien du droit d”auteur, mais ce fut peine perdue, parce qu”il était avec complicité avec eux. Ils ont escroqué mes sous impunément".
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Malgré tout, Adama Namakoro ne baisse pas les bras. Il vient d”enregistrer une cassette avec Ousmane Bocoum, croyant que ça allait bien marcher. Malheureusement, il n”y a pas eu assez de promotion et l”album n”a pas pu être bien vendu. Aujourd”hui, Adama vit à Djocoroni Para avec sa femme et ses trois enfants. "J”ai plein de difficultés. Le quotidien de l”artiste s”appelle la difficulté, surtout pour quelqu”un qu”on escroque toujours. Vous voyez dans quelle situation je vis aujourd”hui. Mais je ne me décourage pas. Je sais que je gagnerai un jour de l”argent dans la musique, des millions. Je suis animé d”une conviction : nos artistes les plus célèbres, c”est au moment où ils doivent mourir qu”ils commencent à gagner de l”argent. Donc je ne vais pas me décourager".
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Pour Adama tout ce qui lui arrive, c”est la volonté de Dieu. Quand il était au Baniko Jazz, il était fonctionnaire avec un salaire à la fin du mois, mais ce n”est plus le cas aujourd”hui. Il se débrouille maintenant pour trouver de quoi manger. Adama est en très bonne santé, il n”a pas de problème physique. Pour la petite histoire, lorsqu”il a fait son test du SIDA, on lui avait dit que son résultat était négatif. Adama ne savait pas ce que ça voulait dire.
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"Je viens de demander au docteur devant vous. Je suis en bonne santé. Je suis allé faire le test pour voir mon sang, ils m”ont dit négatif. Je ne savais pas ce que ça signifiait et c”est le docteur qui vient de me dire que c”est un bon signe et que mon sang est bien. Donc je suis en bonne santé, parce qu”on fait trop bruit autour du test. Je suis en bonne santé. J”ai besoin d”un bon producteur et d”un manager qui ne soient pas des sangsues, comme ceux avec lesquels j”ai eu affaire dans le passé. C”est tout. Si j”ai ça, je peux encore me débrouiller très bien".
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Semaine Ahmed Sékou TOURE : Salif Kéïta fâché contre les organisateurs
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Le rossignol de la musique malienne, Salif Kéïta, était très surpris de n”avoir pas été invité par les organisateurs de la deuxième édition de la semaine Ahmed Sékou Touré, qui vient de se tenir à Bamako. L”ami du premier Président guinéen n”a pas compris cet acte, alors qu”il était prêt à participer aux activités de la semaine. Malheureusement, aucune invitation n”a été adressée au Domingo de la musique malienne. Chose qu”il n”a pas pu digérer.
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En tout cas, certains responsables du comité d”organisation nous ont confié que Salif Kéïta avait fait faux bond lors de la première édition. "Nous avions invité Salif l”année dernière. Malheureusement, il ne s”est pas présenté. Peut-être qu”il avait d”autres obligations. Raison pour laquelle, il a été omis cette année" a déclaré un des membres du Club Ahmed Sékou Touré.
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Deniba Sanogo : "Je suis chanteuse et coiffeuse en même temps"
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Déniba Sanogo est l”auteur de la chanson "Limpè", sortie en 2003. Elle est en train de préparer son prochain album, qui sera dans les bacs très bientôt. Cet opus, dira Déniba, est composé de huit morceaux. Le titre principal est "Djougouba" et cet album est produit par Aly Landouré.
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Née en 1982, Déniba est la fille de Djigi Sanogo et de Déniba Sidibé. Le plus grand regret de Déniba, c”est qu”elle n”a pas connu sa mère, qui est décédée à la suite de son accouchement. Déniba Sanogo était mariée à Mahamane Traoré, producteur de son état, qui a même produit son premier album. Aujourd”hui, elle ne vit plus avec ce dernier, après avoir célébré le mariage religieux il y a quelques mois seulement.
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Pour ce qui ne le savent pas, Déniba est réputé être une grande coiffeuse et a travaillé dans plusieurs salons de Bamako. Elle exerce donc à la fois la musique et la coiffure. Elle accompagne souvent des artistes comme Fantani Touré, Oumou Dédé et Mamou Sidibé dans leurs différents spectacles.
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A.B. HAIDARA
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Bko Hebdo du 5 Octobre 2007
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