A l’état-civil, il se nomme Abdala Fofana, de nationalité ivoirienne. Mais son nom d’artiste est Vérité-Com qui fait référence à quelqu’un qui n’a pas peur de dire la vérité. La musique, pour lui, c’est comme un moyen de dire haut ce que les gens disent bas. Dans ses chansons, il parle de l’injustice, la corruption et la violence faite aux femmes.
Après avoir fait quelques maquettes qui ont connu du succès, Vérité-Com est actuellement en studio pour préparer son premier album. Nous l’avons rencontré pour qu’il nous parle de sa vie artistique. Selon lui, il est venu à la musique de façon naturelle. Déjà très jeune, il s’intéressait à la musique, plus particulièrement au reggae. Après avoir suivi quelques années de cours à l’école coranique de Grand-Bassam (Côte d’Ivoire), le jeune artiste ivoirien a effectué un voyage Libye afin d’y chercher le bien être. Il a passé des années là-bas avant de rejoindre le Cap-Vert. C’est là-bas, qu’il a rencontré d’autres artistes de reggae qui l’ont aidé à faire sa première maquette sur l’invasion des Occidentaux en Libye.
Après avoir passé quelques années à Praia, il est parti au Portugal avant de rejoindre Bamako en 2006. Dès son arrivée à Bamako, le jeune artiste a ouvert un petit kiosque, à l’Hippodrome, pour y vendre du café, des sandwiches et bien d’autres choses.
Pourquoi a-t-il choisi le reggae ? Pour lui, tout le monde sait que de tous les genres musicaux, le reggae est celui-là qui permet l’engagement et même impose l’engagement. Le reggae permet de dire ce qui ne va pas, selon lui. En plus, il y a des gens qui ont sacrifié leur vie pour que nous puissions utiliser facilement aujourd’hui le canal du reggae pour faire passer des messages.
Au Mali, Vérité-com a travaillé avec beaucoup d’artistes comme Miss Mawa, Shanba, etc. Dans son projet, l’artiste veut sortir son premier album en 2017 et après tous les deux ans, il mettra un nouvel album sur le marché discographique. Chose promise, chose due ! On verra bien. En attendant, souhaitons-lui bonne chance.
M.TRAORE