À l’occasion du 39ème anniversaire de la naissance de Bob Marley et de la 9ème édition du festival de reggae du Mali, la commission d’organisation a réalisé plusieurs activités dont une conférence-débats sur le thème «délinquance juvénile et conséquences de la consommation de la drogue». Elle a été animée par Dr. Kalifa Keita et Dr. Mamadou Sima.
Dans son mot de bienvenue, Aminata Sangaré dite Queen Mamy, a tenu à rappeler les bjectifs du festival de reggae du Mali. Selon elle, ce festival donne l’occasion aux différentes couches sociales de mieux cerner le combat du reggae et de s’en inspirer pour trouver des solutions aux différents problèmes de développement. Parlant du thème de la conférence, elle dira que son choix n’est pas fortuit d’autant qu’il constitue une tribune pour envoyer un message aux détracteurs du concept. «Le rasta, ce n’est ni une question de drogue ni d’alcool. Le concept rasta représente un combat pour l’unité de l’Afrique et pour la paix dans le monde», a affirmé Aminata Sangaré. Dans le même sens, Rach Bathily s’est appuyé sur l’histoire de Bob Marley et des pères fondateurs du rasta, pour expliquer que la consommation de drogue n’a jamais été un critère pour être rasta. Il a appelé les jeunes à abandonner la consommation de la drogue au risque de terminer leur vie dans un hôpital psychiatrique.
Quant au Dr. Kalifa Keita, sa présentation a tourné autour des conséquences de la consommation de la drogue. Aux dires du médecin, la drogue est une substance psychoactive qui agit sur le système nerveux central pour ensuite modifier la perception et la sensation. Elle affecte généralement les poumons, le foie et le cerveau. Sur le plan social, elle peut conduire le sujet à l’agressivité, a-t-il ajouté. Parlant des chiffres, Dr. Keita dira que qu’il n’existe pas de statistique mais confirme cependant que 20% des patients admis à l’unité psychiatrique du Point G pour troubles mentaux sont des consommateurs de drogue.
À la question de savoir si les troubles mentaux dus à la consommation de la drogue étaient curables, le médecin est formel : il est pratiquement impossible de guérir ces malades mentaux.
Drissa Tiéné