Dans le cadre d’un programme américain qui consiste à aider les pays en développement à faire au lieu de faire à leur place, un document accordant au Mali un financement de 244 milliards a été signé le 13 novembre dernier à Washington, par le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Moctar Ouane et le directeur exécutif du Millenium challenge corporation, John Danilovitch en présence de notre chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, et du secrétaire d’Etat américain. Ainsi ce programme qui a accordé à notre pays un financement de 244 milliards de FCFA, porte sur trois projets : l’aménagement agricole, l’industrie et le transport aérien.
Le Millenium challenge corporation est un programme créé par les Etats-Unis d’Amérique pour appuyer les pays en voie de développement qui réalisent des progrès dans les domaines de la bonne gouvernance, de la lutte contre la pauvreté et le progrès économique. L’Amérique compte le Mali parmi ces pays et a accordé à notre pays un financement de 244 milliards de FCFA.
« Pour pouvoir être choisi parmi ces pays, les Etats-Unis se basent sur des données fournies par des organisations internationales comme l’OMS, l’UNICEF, la Banque Mondiale, le FMI et même le gouvernement pour juger les performances des pays candidats », a expliqué le directeur exécutif du programme. C’est ainsi qu’après ces études, il ressort sur la fiche de notation du Millenium challenge que dans le domaine de la bonne gouvernance, notre pays affiche des scores au dessus de la moyenne. En ce qui concerne la lutte contre la pauvreté, le Mali a par contre des progrès à faire ainsi que dans le domaine de l’éducation des filles. Dans le domaine de l’économie, les frais de création d’une entreprise et la législation du commerce sont à améliorer.
Dès que notre pays a été déclaré éligible de ce programme du Millenium challenge corporation, il a proposé plusieurs projets parmi lesquels les américains ont retenus trois qui sont : le projet d’irrigation d’Alatona, le projet d’amélioration de l’aéroport ainsi que celui de parc d’industriel.
Cependant, le projet d’irrigation d’Alatona vise à accroître la production ainsi que la productivité par l’amélioration du système foncier, la modernisation des systèmes de production irriguée, et en atténuant les incertitudes liées à une agriculture de subsistance tributaire de la pluie. Ce projet prévoit aussi le bitumage de la route Niono-Gomacoura, longue de 81 kilomètres. Il est le plus vaste projet parmi les trois retenus et sa réalisation nécessite un financement de 122,3 milliards de FCFA. A Alatona, dans la zone office du Niger, 16 000 hectares seront aménagés. Au total, 33 villages seront concernés. Et pas moins de 800 familles seront relogées sur de nouveau sites car, les aménagements touchent leurs villages.
Quant second au projet, qui est celui de l’amélioration de l’aéroport ,boostera le commerce avec la facilitation de l’exportation des produits du parc industriel. Il contribuera à la croissance du trafic aérien et à une plus grande efficacité dans la gestion de l’aéroport. Les transits de passagers et de marchandises s’en trouveront améliorés. Un niveau de sécurité plus élevé, un meilleur fonctionnement ainsi qu’une bonne maintenance des équipements de l’aéroport seront assurés.
En ce qui concerne le dernier volet qui celui du parc industriel, il sera un levier sur les reformes nationales dans le secteur du commerce, réduisant les coûts et le temps nécessaire pour immatriculer une entreprise. Le projet envisage aussi de renforcer la gestion et l’efficacité du secteur industriel. Plus 50 000 ouvriers pourront obtenir un emploi dans des secteurs formels grâce au développement du commerce. Ce projet bénéficie d’un financement de 48,4 milliards de FCFA.
A signaler que plus de 40 000 paysans et ouvriers agricoles ainsi que 100 000 enfants en âge scolaire et leurs familles, auront un meilleur accès à une éducation de base, aux services de santé et aux marchés. Et que le début effectif des activités est lié aussi à la mise en place des structures de gestion. « Nous sommes entrain de préparer un montage institutionnel qui permettra aux différentes structures de se contrôler mutuellement », signale le directeur américain du Millenium Challenge Account.
Bintou Danioko, stagiaire
21 septembre 2007
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