Marchés de Bamako : L’insalubrité fait fuir les usagers

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Manque de système d’égouts, absence d’aménagement, incivisme des exploitants sont, entre autres, causes de l’insalubrité dans les espaces marchands de la capitale. La situation prend une proportion plus repoussante pendant la saison des pluies

En période d’hivernage, les marchés de Bamako affichent un visage désolant. Dans certains quartiers de la Commune VI comme Sénou et Yrimadio, la situation va de mal en pis au fil des ans. Dans ces souks, il est fréquent de voir les ordures englouties dans les eaux stagnantes. Destinés à l’écoulement des eaux, les caniveaux sont transformés en dépotoirs d’ordures, denrées avariées ou autres déchets, bloquant le passage des eaux de pluies. Conséquence : dès que la pluie tombe, les marchés sont inondés, causant souvent des dégâts matériels importants.

En saison des pluies, les ménagères sont tentées de fuir certains marchés de la commune, par crainte d’être éclaboussées par des eaux stagnantes ou de contracter des maladies infectieuses. « J’y vais une fois par semaine pour acheter mes condiments pour toute la semaine, car le marché est impraticable durant la saison pluvieuse. Il y a de la boue partout, les eaux y stagnent, difficile d’accéder aux étals des vendeuses de condiments sans se salir ou trébucher», explique Mme Sylla Kanou Diarra, qui fréquente le marché de Yirimadio.

À Sénou, un gros quartier situé dans la périphérie de Bamako, la situation se passe de tout commentaire. Panier à la main, la ménagère Maïmouna Kéita, prend ses précautions avant d’y aller. Elle porte des bottes et des habits imperméables. « S’il existait d’autres marchés mieux entretenus que ceux de Faladié, j’aurais préféré aller faire mes achats là-bas. Malheureusement, tous les marchés sont insalubres», ajoute une aide ménagère rencontrée dans un marché de Faladié. Après la pluie, impossible de circuler dans les souks à cause des eaux stagnantes et la boue, argumente Aminata Koné.

Fatoumata Diarra, ménagère croisée au marché de Niamakoro, engage la responsabilité des autorités municipales. Les 50 Fcfa de redevance communément appelée « salé » que nous payons tous les jours peuvent servir à assurer la propreté du marché, interpelle-t-elle.

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