La visite du président à Conakry a permis au Docteur Téréta de se faire-valoir. Membre influent du parti Rpm, il avait fait un tour à Conakry pour la présidentielle. Où il a compris beaucoup de choses. Connaissant donc toute la vérité sur qui est qui et qui vaut quoi en Guinée Conakry entre, d’un côté Aliou Traoré et Karim Coulibaly et de l’autre, entre Aliou Traoré et Mohamed Sidibé. Pour autant, il n’a pas songé à son rang, il s’est plutôt ridiculisé en prenant une position arbitraire lors de cette visite du Président IBK. La tension est désormais au comble à Conakry.
Depuis quelques années perdure la problématique de la présidence du Conseil des Maliens de Guinée. Cette situation engendrée par un certain Amadou Soulalé pour ses intérêts sordides a aujourd’hui atteint son paroxysme.
Rappelons que l’idée de création de ces structures au service de nos compatriotes vivant à travers le monde est venue d’Amadou Toumani Touré depuis la transition de 1991 à 1992. Avec un objectif principal, faire regrouper les Maliens de l’extérieur au sein d’un bureau qui se met à leur disposition pour tous les problèmes et autres qu’ils pourront connaitre dans les pays d’accueil. Presque partout en Afrique, en Amérique et en Europe, les bureaux locaux jouent un rôle prépondérant dans l’épanouissement de nos compatriotes sur leur terre d’accueil. Malgré les positions partisanes des uns et des autres, la cohabitation s’effectue sans animosité. Véritables “ressources” de développement, nos compatriotes vivant sous d’autres cieux méritent tout notre soutien, notre engagement, toute notre attention.
Cependant, depuis quelques années, ces structures deviennent politiques. Avec l’infiltration de certains d’entre eux ayant occupé des postes politiques au niveau du département créé à leur service. C’est pour cela que la situation en Guinée a engendré deux bureaux. Un légal et l’autre concocté dans une chambre d’hôtel. Le bureau légal est dirigé par Salim Doucouré et Mohamed Sidibé. Tandis que l’autre par Aliou Traoré. Ce qui est connu de tous, c’est qu’en Guinée sans Doucouré et Sidibé rien ne se résout. Pire, en s’hasardant à aller chez Aliou, il te dira qu’il n’est pas en Guinée pour ça. Grave, il est tantôt guinéen et tantôt malien. C’est selon son intérêt. Toutes choses qui lui ont valu d’être rejeté par tous nos compatriotes de Guinée. Mais, pour une cause commune c’est-à-dire chercher à faire élire IBK, la hache de guerre qui existait entre lui et Doucouré a été mise à côté. Doucouré en compagnie du SG du Rpm Karim Coulibaly l’ont associés à leur démarche afin qu’IBK puisse sortir victorieux en Guinée. Patatras, après cela, tout bascule car Aliou est très fort dans la diversion.
La Guinée n’ayant pas d’Ambassadeur, le 1er conseiller Kassoum Camara au parfum de la situation, avait appelé les protagonistes pour préparer au mieux l’arrivée du Président IBK à Conakry. Ainsi, il a été décidé que ni Mohamed Sidibé adjoint de Doucouré qui se trouvait à Bamako ni Aliou Traoré n’allait intervenir au nom de nos compatriotes. Le choix s’est porté sur un inconnu. Malheureusement, grand maître chanteur, il va embobiner Téréta qui va décider à ce qu’il parle au nom de nos compatriotes. Pire, Téréta oubliant déjà ses déboires va agir unilatéralement en menaçant de relever M. Camara de son poste. Ce n’est point une surprise le nouveau consul est un Rpmiste. C’est certainement également par son injonction.
Véritable singleton, Aliou a été battu à plate couture sur tous les fronts. D’abord par Karim Coulibaly au niveau du Rpm, IBK en sait quelque chose et puis au Conseil par Doucouré et Sidibé. Téréta qui veut imposer seulement des hommes qui lui font la poche est donc dans les manœuvres et il ne s’en cache pas. Puisqu’il a été clair : “C’est le Rpm qui est au pouvoir et fera ce qu’il veut”. C’est vraiment regrettable pour l’avenir du Mali qu’un homme de surcroit Bocari Téréta puisse se ridiculiser de la sorte. Le Mali n’est pas encore sorti de l’auberge avec des idées aussi saugrenues du genre comme s’ils n’apprennent jamais la leçon “Môgô kélén tilé tè jignè laban”, c’est-à-dire rien n’est éternel. Alors, Dr Téréta, revenez vite sur terre car la roue de l’histoire tourne et personne ne pourra l’arrêter.
Boubacar DABO