Au cours du point de presse du porte-parole du gouvernement, le ministre des Maliens de l’extérieur est revenu sur la situation des compatriotes vivant en Angola. C’était le samedi 3 novembre au centre d’information gouvernementale (CIGMA).
Les autorités maliennes suivent de près l’évolution de la situation en Angola. Ce pays, à travers un communiqué en date du 25 octobre, a décidé de lancer une opération d’assainissement des zones diamantifères. « C’est une décision de souveraineté d’un pays souverain », a rappelé le ministre Yaya Sangaré. Ce nettoyage a abouti à l’arrestation de beaucoup d’étrangers surtout des congolais qui ont été reconduits à la frontière. « Il se trouve que des Maliens peuvent avoir des documents congolais », a précisé le ministre Sangaré.
« C’est une situation préoccupante qui peut changer à tout moment » a analysé Yaya Sangaré. D’après le ministre en charge de la Diaspora, sur les trente à trente-deux milles Maliens vivant dans le pays, ils ne sont que soixante-cinq à être arrêtés. « Les autorités maliennes sont toutefois préoccupées », a-t-il insisté.
Les autorités sont prêtes à prendre toutes les dispositions pour rapatrier les détenus qui souhaitent rentrer à la maison. Le Mali est pour cela en collaboration avec l’organisation internationale des migrations (OIM). L’agence onusienne se dit prête à accompagner le gouvernement. A ce jour, explique-t-il, n’a pour l’instant prouvé le besoin de revenir au pays. Une équipe de veille a été mise sur pied qui suit au quotidien l’évolution du dossier.
En plus d’apporter régulièrement à manger aux personnes détenues, les services de l’Ambassade travaillent à la sécurisation de leurs biens. Selon l’ancien député Yanfolila, le Mali est en relation avec les autres pays voisins pour gérer de manière concertée le problème. Car en voulant en faire une question exclusivement malienne, le gouvernement risquerait soit de livrer ou d’exposer les Maliens.
Aux dernières nouvelles, les autorités angolaises n’étaient plus dans la logique d’expulser les Maliens, a conclu le ministre Yaya Sangaré.
Abdrahamane Sissoko