Le consortium de la société civile, composé du Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM), le Front internationale des sociétés civiles panafricaines (FISPA) et l’Association malienne des expulsés (AME) était face à la presse dernier pour dénoncer la situation des africains au sud du Sahara en Algérie. A cette occasion, les responsables du conseil ont dénoncé le silence de la CEDEAO, de l’Union africaine face à cette situation qui devient de plus en dramatique.
« Nous sommes au tant meurtris et désolés la CEDEAO et l’Union africaine restent muettes face à cette situation. Pourtant, ce sont leurs ressortissants qui sont maltraités. Je comprends également mal le silence de la classe politique, l’opposition comme la majorité. On s’indigne devant le silence. Le Mali ne peut être le Maliba tant que nos compatriotes sont maltraités ailleurs. Est-ce à dire que le Gouvernement est d’accord avec ce qu’on fait aux Maliens en Algérie », a déclaré le président du CSDM, Mohamed Chérif Haïdara, qui a toujours fait la défense des Maliens de la diaspora comme sa première priorité depuis la création de son organisation. Cette conférence de presse a aussi marqué le témoignage d’Aboubacar Kamissoko, un migrany arrêté par l’Algérie et envoyé à Arlit au Niger. Ce dernier a fait savoir que parmi eux, « certains ont été arrêtés malades, sur leur lieux de travail. Ils les ont emmené sans qu’ils ne puissent quoi ce que ce soit. Ils ont laissé là bas ». Nous proposons l’intégralité de leur communiqué conjoint.
« Face à la maltraitance dont sont victimes les Africains du Sud du Sahara et particulièrement les Maliens de la part des autorités Algériennes, le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), le Front International des Sociétés Civiles Panafricaines (FISPA) et l’Association Malienne des Expulsés (AME) expriment leur vive préoccupation.
Le 10 octobre dernier, ils organisèrent un débat sur Renouveau TV au cours duquel l’opinion publique nationale et internationale a été informée du drame en cours en Algérie dont sont victimes les Africains au Sud du Sahara.
En rappel, c’est un phénomène très courant et pour lequel les autorités maliennes avaient pris l’engagement de prendre les dispositions idoines avec leurs homologues de l’Algérie afin de mettre fin à de tels agissements.
Ils sont au regret de constater que malgré cet appel nos compatriotes continuent de vivre le calvaire en violation des engagements et conventions internationaux.
Le CSDM, le FISPA et l’AME sont heureux de savoir que l’information a été largement partagée par nos Imams et leaders religieux à travers le pays dans toutes les mosquées du Vendredi. A cette occasion, ils les remercient pour cette attention particulière à l’endroit de ces vaillants soldats économiques et patriotes du Mali et d’Afrique Subsaharienne.
En actualisant les informations, le CSDM, le FISPA et l’AME informent l’opinion publique nationale et internationale que la situation évolue, mais pas dans le bon sens. Aux dernières nouvelles, les vagues d’arrestations et des refoulements en masse continuent de se produire.
Le CSDM, FISPA et l’AME redoutent une dégradation sérieuse de la situation au regard de la tournure que prennent les événements. C’est pourquoi et une fois de plus, ils organisent la présente conférence de presse en appelant instamment les Gouvernements Africains respectifs à prendre toutes les mesures urgentes en s’impliquant activement pour bannir ces pratiques racistes et xénophobes.
De même qu’à l’endroit de l’Algérie, le CSDM, le FISPA et l’MAE interpellent au respect des conventions internationales et des droits de l’Homme.
Nous invitons nos plus hautes autorités à interpeller celles d’Algérie afin que cessent les violences récurrentes sur les citoyens Africains.
En tant qu’acteurs de la Diaspora et de la Société Civile Africaine, nous avons toujours mesuré le rôle déterminant de ces vaillants concitoyens, qui, au prix du courage et de sacrifices immenses, contribuent au développement socio-économique de notre continent.
A l’endroit de nos compatriotes en détresse, le CSDM, le FISPA et l’AME réaffirment leur soutien indéfectible et promettent d’user de tous les moyens légaux en vue de les sortir de ce douloureux sort qu’ils n’ont nullement mérité.
Fait à Bamako, le 21 octobre 2017 »
Le Consortium CSDM-FISPA-AME