Nos concitoyens refoulés d’Algérie ont regagné Bamako à bord de deux bus de la compagnie de transport Sonef. La majorité est arrivée les mains vides, à cause des conditions inhumaines de détention et de la barbarie subie de la part de l’autorité algérienne. Les 138 migrants maliens sont expulsés d’Algérie suite aux grandes rafles des ressortissants ouest-africains organisées par les autorités algériennes de ces dernières semaines. À leur arrivée, ils ont été accueillis dans les locaux de la Direction régionale de la protection civile par le chef de Cabinet du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Aliou Koné. La plupart de ces Maliens refoulés d’Algérie affirment être arrêtés de force, souvent en allant au travail. Ils étaient tous, dans un premier temps, regroupés dans la capitale algérienne pour être ensuite déportés vers le sud du pays à la frontière nigérienne avant de regagner le Mali.
Signalons que les conditions de voyage de nos compatriotes ont été très difficiles. Ils ont tous laissé derrière eux et sont venus les mains vides, alors qu’ils étaient partis à la recherche d’un avenir meilleur. “Ces Maliens expatriés sont des ambassadeurs du Mali et des soldats pour le développement qui apportent plus de14, 5 % du Pib du Mali, dépassant largement toutes les aides données au Mali par l’UE, le Fmi et la Banque mondiale”, a martelé l’un des responsables des Maliens de l’extérieur.
Il convient de noter que le silence du gouvernement malien face à ces traitements infligés à nos compatriotes a été dénoncé par certaines organisations de la société civile, notamment le Conseil supérieur de la Diaspora malienne (Csdm).Toutefois, il faut aussi signaler qu’avec l’arrivée de ces 138 Maliens, l’effort du Csdm, une organisation qui n’a cessé de se battre pour dénoncer les conditions de vie de nos compatriotes en Algérie, commence à porter fruit.
Boubacar PAÏTAO