Premier Forum de la Diaspora intellectuelle, scientifique et technique du Mali : Mobiliser toutes les ressources humaines disponibles pour le développement de notre pays

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"Pour faire des intellectuels, scientifiques, techniciens et fonctionnaires maliens de l’extérieur des agents actifs du développement, l’État devait mettre en place un programme de valorisation de ses ressources humaines de l’extérieur. Telle est l’ambition du présent Forum et c’est en cela qu’il trouve sa justification et, aussi, sa pertinence". C’est en ces termes que le ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Badara Aliou Macalou, a expliqué les raisons qui ont présidé à l’organisation du Premier Forum de la Diaspora intellectuelle, scientifique et technique du Mali, qui s’est achevé le 31 juillet dernier au CICB.

 

Comment identifier et analyser les contraintes liées à une meilleure contribution de la diaspora intellectuelle au développement du Mali, dégager des axes de partenariat entre celle-ci et les structures de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et établir un cadre d’échanges formalisé entre l’intelligentsia malienne établie à l’étranger et le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine ? Telles sont les tâches auxquelles se sont attelés les détenteurs de savoirs et de savoir-faire maliens, tant de la Diaspora que de l’intérieur, au cours de trois jours d’intenses travaux.

 

Le Chef de l’Etat, qui avait officiellement ouvert le Forum le 29 juillet, avait affirmé haut et fort son opinion: «la formation et la recherche sont le moteur de la croissance économique et du progrès social», confiant dans «l’attachement au Mali et le désir ardent, de mettre votre savoir et votre savoir-faire au service de notre pays » des éminents scientifiques, techniciens, intellectuels et fonctionnaires internationaux maliens établis hors de nos frontières. Parmi eux, Diola Bagayogo, Professeur distingué de physique du Système d’Universités du Sud (Southern University) aux Etats-Unis; Lassana Maguiraga, Professeur à l’Université du Québec à Montréal depuis 1981; Cheick Modibo Diarra, le célèbre navigateur interplanétaire du Programme Pathfinder de la NASA, Président de Microsoft Afrique; Dialla Konaté, Professeur de mathématiques à Virginia Tech ou Oussoubi Sacko, Pofesseur à l’Université de Kyoto au Japon.

 

Amadou Toumani Touré n’oubliera pas, dans cet hommage, les Professeurs Ogobara Doumbo, Mamadou et Abdoul Karim Koumaré, grandes figures de la recherche malienne travaillant «au pays» et dont les  travaux sont mondialement reconnus. Car, comme le souhaitaient la centaine de participants à cette rencontre de haut vol, il importe désormais que nos riches ressources intellectuelles, cadres universitaires de haut niveau, fonctionnaires internationaux, spécialistes en sciences et techniques et haut fonctionnaires de l’administration publique maliens œuvrent en synergie, devenant ainsi un véritable vecteur d’impulsion du développement national.

 

La contribution de notre diaspora intellectuelle, technique et scientifique se fait déjà jour dans l’ambitieux programme TOKTEN (d’abord limité à l’enseignement et décliné dorénavant dans les domaines de l’agriculture, de la santé et des PMI-PME), ainsi que dans le retour définitif aux pays de nombre de représentants de cette élite.

 

Nos autorités souhaitent qu’elle s’implique plus, désormais, dans le lobbying des fonctionnaires internationaux, la réflexion prospective, le management, les études opérationnelles et l’appui à l’administration.

 

C’est cette ambition que le ministre Badara Aliou Macalou qualifiera de «rencontre avec l’histoire, pour donner un coup d’accélérateur au processus de développement du Mali en mouvement, du Mali qui gagne, dans un environnement globalisé difficile». Signalons au passage que les participants à ce premier Forum sont venus d’horizons aussi divers que d’Allemagne, d’Arabie Saoudite, du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Canada, de la Côte d’Ivoire, des Etats-Unis d’Amérique, de France, de Finlande, du Gabon, d’Haiti, de l’Italie, du Japon, de la Lettonie, de la Mauritanie, du Niger, de la Pologne, du Portugal, de la Fédération de Russie, du Sénégal, de Suisse, de Tchéquie, de Tunisie et du Togo, excusez du peu, pour échanger avec leurs homologues de la mère-patrie.

 

Au programme des discussions qui ont permis, à l’issue des travaux, de proposer des solutions idoines pour lever les contraintes liées à une meilleure contribution de notre diaspora au développement, d’élaborer les axes de partenariat entre elle et nos structures d’enseignement supérieur et de recherche scientifique et de formaliser un cadre d’échanges permanent avec le ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, des visites de structures de recherches (Centre Mérieux, FMPOS et Département Médecine Traditionnelle), la présentation d’une étude diagnostique sur les contraintes liées à la mobilisation de la contribution de la diaspora intellectuelle, diverses communications sur des expériences spécifiques ou éventuelle de collaboration et des travaux en ateliers thématiques. Nous reviendrons sur les conclusions du Premier Forum de la Diaspora intellectuelle, scientifique et technique du Mali dans une prochaine parution. Tout en regrettant que, pour la sélection des titulaires des stands, l’on n’ait pas songé à nous présenter, un tant soit peu, ne serait-ce que des photos des laboratoires et autres structures dans lesquelles travaillent les plus illustres représentants de notre diaspora intellectuelle. Cela aurait sans doute contribué à bien ancrer chez nos jeunes l’idée que l’école est importante et que l’éducation, au plus haut niveau possible, est leur meilleur passeport pour le futur, au Mali comme ailleurs!

Ramata Diaouré

 

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