Participation de la diaspora au CNT: Les Maliens de la Guinée en avant pour le changement

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Mohamed Sidibé, Président du Conseil de base des Maliens de Guinée, à propos de leur présence au CNT : « Nous, nous venons par patriotisme et nous mettons nos expériences, nos ressources humaines et les moyens que nous avons à la disposition pour que le Mali change »

Conformément à la clé de répartition du quota attribué aux regroupements politiques, associatifs, religieux et de la Société civile pour siéger au sein du Conseil National de la Transition (CNT), les Maliens établis à l’étranger ont des représentants à travers leurs deux entités, à savoir : le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME) et le Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM). Si la mise en place de cet organe de la transition a fait et continue à faire de la polémique au sein de plusieurs regroupements, et association concernant le choix de leurs représentants, le choix de représentants des Maliens de l’extérieur a été fait à l’unanimité. C’est, dans ce cadre, en marge des travaux de la validation du Règlement intérieur du        CNT, que le président du Conseil de base des maliens de Guinée Conakry, membre du CNT, Mohamed Sidibé, nous a accordé un entretien pour édifier l’opinion nationale, sur la participation des Maliens de l’extérieur au CNT, la polémique autour de la mise en place du CNT, les missions et le rôle des représentants de la diaspora dans la réussite de la transition, ainsi que le situation des Maliens de l’extérieur et le renouvellement du mandat du Haut Conseil des Maliens de l’extérieur, entre autres. Nous donnons l’intégralité de cet entretien.

La participation des maliens de l’extérieur au CNT

« Vous savez dans la clé de répartition, il a été dit que les Maliens établis à l’extérieur doivent être représentés par 2 personnes au Conseil National de la Transition. J’ai eu l’honneur d’être proposé par le Président du Haut Conseil des Maliens de l’extérieur. J’ai donc fait partie de ceux qui ont été retenus. Donc, nous entendons apporter notre contribution, nous entendons œuvrer pour le changement souhaité de l’ensemble des maliens. Notre rôle aujourd’hui, c’est d’apporter du nouveau. En apportant du nouveau, il faut que nous battons, parce le système est lourd, il est lent, c’est pour cela, que nous avons souhaité être là, pour faire changer les choses ».

Notre participation au CNT, déclare M. Sidibé, « c’est l’entrée en matière, c’est pourquoi, pour être, pour mériter la prochaine fois, il faut que nous marquions de façon significative notre présence. Il faut que la revendication que nous n’avons cessé d’émettre depuis 1992 et dont nous avons l’occasion aujourd’hui de l’avoir, nous devons la matérialiser pour que les gens dissent. Si on savait dès le départ, on allait le mettre, contrairement à l’esprit qui se développe ici pour avoir des postes, pour avoir des avantages, non. Nous, nous venons par patriotisme et nous mettons nos expériences, nos ressources humaines et les moyens que nous avons à la disposition pour que le Mali change ».

Résolution des problèmes des maliens de l’extérieur

Mohamed Sidibé déclare « avant d’arriver à la résolution des problèmes, il faut d’abord trouver des autorités, des responsables compétents qui sont soucieux de régler les problèmes. Il faut créer des cadres juridiques, c’est-à-dire des textes législatifs qui permettent aux Maliens de l’extérieur d’avoir les mêmes droits et avantages que les Maliens de l’intérieur. Quand ces conditions sont réunies maintenant, nous pouvons aller vers la résolution de leurs problèmes. Qui concernent d’abord la réinsertion, l’accès aux documents essentiels, comme le passeport, la carte Nina. Aujourd’hui, imaginez, c’est, seulement 10 à 15% des Maliens de l’extérieur qui sont recensés. En plus de cela, ils sont dans des conditions très difficiles dans certains pays. Pour tout cela, il faut des autorités compétentes, il faut également une diplomatie offensive pour amener ces pays à mieux traiter les Maliens de l’extérieur ». « Nous allons, nous battre pour qu’il y ait un changement de mentalité, pour qu’il y ait,  un changement dans les esprits des autorités, pour qu’on ne considère plus des Malien de l’extérieur comme des apatrides, mais des vrais acteurs du développement », a-t-il souhaité.

Contestation dans la mise en place du CNT

Le président des Maliens de Guinée, indique que « de mémoire d’homme, je n’ai jamais vu une décision qui fait l’unanimité. Et surtout au Mali, dans un pays à croire à tout désordre, des zones d’ombres, au lieu de s’en prendre à la situation qui nous a amenés là, personne n’a souhaité une transition ou un Conseil national de transition. C’est la force des choses. C’est la mauvaise gestion, c’est l’insécurité grandissante, c’est l’enrichissement illicite, c’est tous ces maux qui ont amené à la révolte de la rue, suivie la démission du président de la République, et aussi la désignation des membres du CNT. Vous savez, quand, il s’agit de désigner 121 membres dans un pays de 20 millions, il y aura toujours des gens qui ne seront pas d’accord avec le choix ».

« Je pense qu’à l’état actuel des choses, tout le monde doit comprendre que les gens qui sont au CNT sont en mission. Si quelqu’un est en mission, il faut l’observee sur sa façon d’accomplir la mission et non sur sa personne. Pour nous les Maliens de l’extérieur, je n’ai pas eu connaissance des cas de contestation à notre niveau. Je pense que notre choix a été accepté par l’ensemble des Maliens de l’extérieur », a-t-il précisé. Et d’ajouter qu’au niveau des maliens de l’extérieur, il y a deux structures qui ont fait des propositions, notamment le Haut conseil des maliens de l’Extérieur, et le Conseil supérieur de la Diaspora (CSDM), et chacune de ses structures a agi de la façon la plus démocratique en envoyant suffisamment des noms, conformément à la demande.

AMTouré

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