Le Conseil Supérieur de la Diaspora malienne (CSDM), était face à la presse, le vendredi 6 août 2921, à son siège sis aux «300 Logements ». Elle était animée par le Président CSDM, Mohamed Cherif Haïdara – non moins secrétaire chargé de l’immigration et de migration du Conseil national de la société civile – et comportait deux points à son ordre du jour : la désignation des représentants des maliens de l’extérieur au Conseil Économique Social et Culturel et l’élection du nouveau président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME).
En effet, la semaine dernière, quatre personnes ont été désignées au sein du Conseil économique social et culturel pour représenter les Maliens de l’extérieur. Si cette représentation est une exigence de la Constitution de 1992, la procédure de désignation pose problème, selon Mohamed Cherif Haïdara. En cause, le défaut de qualité de la personne l’ayant portée, en l’occurrence le président Habib Sylla dont mandat, arrivé à son terme ne répond plus du conseil des Maliens du Gabon, soutient-il. Et de renchérir dans la foulée en mentionnant que les personnes désignées ont toutes quitté leur base depuis des années. C’est le cas, explique-t-il, de M. Diawara parmi tant d’autres ayant quitté leurs bases respectives depuis 20 ans pour certains et continuent de siéger au sein de la même institution pendant autant d’années, s’offusque le président du CSDM en s’étonnant que des personnes vivant au Mali depuis des années puissent représenter leur concitoyen résidant à l’extérieur.
Ce n’est pas tout. Toujours, selon le secrétaire en charge de l’immigration et de migration du Conseil national de la société civile, ni le CSDM ni les Maliens de l’extérieur membres du HCME n’ont été consultés avant cette décision. Or le ministère des Maliens de l’extérieur avait été clair quant à la nécessité de renouveler les instances du HCME avant toute désignation. Ce qui n’a pas été fait, a déploré Mohamed Cherif. Pire, en assimilant à une quête de point de chute la bataille de Habib Sylla pour remplacer feu Abdrahamane Cherif à l’a vice-présidence du haut conseil des collectivités.
Le président du CSDM juge en définitive illégal et illégitime le processus de désignation des représentants des Maliens de l’Extérieur au Conseil économique social et culturel et envisage de s’y opposer par toutes les voies de droit possible.
Sur le deuxième point, le président du CSDM, en sa qualité de secrétaire chargé de l’immigration et de la migration du Conseil national de la société civile, dit avoir été saisi d’une tentative de hold-up électoral du président sortant du HCME accusé de violation de la Loi 04-038 AN RM relative aux associations par modification arbitraire des statuts et règlement de sa structure pour y intégrer le paiement d’une caution non remboursable de 10 millions de francs CFA par chaque candidat à la présidence. Ce changement dont l’objectif n’est autre que de décourager les éventuels candidats constitue une violation de l’article 22 de la Loi 04-038 AN RM disposant que « Toute modification à apporter aux statuts de l’association à partir du jour où elle bénéficie de la reconnaissance d’utilité publique est soumise à l’appréciation du conseil des ministres », a relevé Mohamed Cherif.
Le Président du CSDM en a profité pour interpeller les autorités de la transition, notamment le Premier ministre ainsi que les ministres des Maliens de l’extérieur et celui de l’administration territoriale. Si on veut refonder l’Etat il va falloir rompre avec les mauvaises habitudes, a-t-il laissé entendre, en dénonçant l’immuabilité qui prévaut au sein du HCME depuis 12 ans.
Amidou KEITA