Me Demba Traoré à Rome : Plus d’éclairages sur la feuille de route aux Maliens d’Italie

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C’est en principe hier que le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, Me Demba Traoré devrait rentrer de Rome en Italie, au terme d’une visite de quatre jours dans la capitale italienne. Sur place, Me Demba Traoré s’est entretenu avec nos compatriotes vivants dans ce pays méditerranéen sur les difficultés qu’ils rencontrent et leur expliquer le contenu de la feuille de route du gouvernement de transition. La crise en Lybie avait obligé une grande partie de nos compatriotes vivant dans ce pays à immigré vers l’Italie pour échapper aux représailles conduites par certains combattants contre les africians subsahariens qui travaillaient en Lybie avant l’éclatement de la révolution. La crise dans notre pays a contraint certains maliens à prendre le chemin de l’exil.

Me Demba Traoré, ministre de l’intégration africaine

Le déferlement de cette nouvelle catégorie d’immigrés (humanitaires) en situation difficile sur les côtes italiennes en provenance de Lybie à bord des embarcations de fortunes a grossi le rang des immigrés déjà en situation inconfortable vis-à-vis des lois du pays d’accueil. Même si dans la forme les cas ne sont pas à traiter de la même manière. C’est pour parler tous ceux-là de vive voix avec les Autorités italiennes, que le Ministre a cru nécessaire d’effectuer le déplacement de Rome.  En marge de cette série de rencontres, il profitera de l’occasion pour expliquer à nos compatriotes vivant en Italie, le contenu de la feuille de la route. Cet instrument de sortie de crise, qui nécessite d’immenses ressources financières et matérielles pour sa mise en œuvre, a besoin de l’accompagnement de tous les fils du pays. C’est pourquoi Me Demba Traoré, en bon avocat, plaidera auprès de nos compatriotes afin qu’ils maintiennent l’élan de solidarité en direction du pays, qui plus que jamais besoin de leur soutien.

Il faut rappeler qu’avant d’entamer cette mission de plaidoirie en Italie, le ministre Demba Traoré était à Addis-Abeba où il a représenté le président de la République par intérim, Dioncouda Traoré au sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement du MAEP. Au cours cette session, le Ministre avocat, Me Demba Traoré, a usé de son talent d’orateur pour convaincre ses pairs de la détermination du Mali à maintenir son rang dans le processus de mise en œuvre du MAEP. Comme pour joindre l’acte à la parole, le Ministre Demba Traoré a rappelé que le gouvernement vient de recevoir avec ferveur la Déclaration solennelle de la Commission nationale de gouvernance pour une sortie de crise. Il apparaît dans cette déclaration : les principes de démocratie,  de bonne gouvernance et de solidarité du MAEP. Elle comportait aussi certaines recommandations fortes de l’évaluation par les pairs sur la situation dans les régions du nord et le « problème touareg » à ramification sous régionale. Elle a parlé aussi de la démocratie électorale, de la compétition politique et de l’Etat de droit.

Par ailleurs, a rappelé le ministre, tous les points inscrits dans le plan d’actions s’exécutent normalement nonobstant la profonde crise sociopolitique et institutionnelle qui secoure le pays en ce moment. Les activités prévue à cet effet, s’articulent autour de trois points : l’animation d’espaces participatifs de débats et d’échanges sur les priorités actuelles de la bonne gouvernance (la participation citoyenne, la décentralisation, la redevabilité …). En second lieu, il s’agit de promouvoir la signature et la ratification des instruments internationaux relatifs à la bonne gouvernance et faciliter leur insertion dans l’arsenal juridique national. A ce sujet, il a informé ses pairs de l’adoption par le Conseil des ministres des projets de textes relatifs à la ratification de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, adoptée à Addis-Abeba, le 30 janvier 2007. Cette décision du gouvernement de transition a été très saluée par les participants au panel.

Le troisième point concerne le soutien à l’exécution d’activités prioritaires dans les domaines de la promotion et de la protection du genre, de la restauration de la confiance du citoyen en la justice et de la lutte contre l’impunité, de la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent.

Notons qu’au cours de cette session, qui était présidée par le Premier ministre éthiopien, qui est en même temps le Président du Panel, les Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres du Mécanisme ont examiné les rapports d’évaluation de la gouvernance de la Tanzanie et de la Zambie ainsi que celui de la mise en œuvre du programme d’action national sur la gouvernance du Bénin. L’objectif du MAEP étant de stimuler l’adoption des lois, normes et pratiques appropriées pouvant mener à la stabilité politique, à une forte croissance économique, à un développement durable et à une intégration économique accélérée au niveau sous-régional et continental, a-t-on expliqué auprès du MAEP.

IL faut signaler que la rencontre des Chefs d’Etat et de Gouvernements a été précédée par le sommet préparatoire (Présommet), qui regroupe les membres du Panel, les points focaux du MAEP et les Conseillers des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres et les responsables des commissions nationales de gouvernance dans les pays respectifs. Le présommet était chargé d’élaborer et de faire adopter l’ordre du jour du sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernements, la préparation des documents d’évaluation par les pairs la Tanzanie et la Zambie, l’examen des rapports d’activité sur la mise en œuvre du plan d’actions nationales du Bénin et les questions administrations, qui devraient discutées aussi par les Chefs d’Etat et de Gouvernements.

O. Diallo

C/Com MMEIA

 

 

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