Dans une motion qui a sanctionné leur marche de Paris, nos compatriotes réclament l’union sacrée afin de renforcer la cohésion sociale.
Le Mali, notre séculaire et hospitalier pays, est depuis le 17 janvier 2012, plongé dans une guerre fabriquée par des fanatiques islamistes d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI +1 publié par vous pour ce contenu Annuler ) et d’Ansar Dine (défense de la religion musulmane) sous le label d’un mouvement indépendantiste s’intitulant MNLA.
De leurs revendications pour l’émancipation à leur intégration dans l’administration publique, dans les forces armées et de sécurité, des déserteurs livrent leurs compagnons d’armes et les camps militaires, brigades de gendarmerie et autres postes stratégiques dont ils avaient la responsabilité à Ménaka, Tessalit, Kidal, Gao, Tombouctou et ailleurs dans le nord du Mali.
Ainsi, le 24 janvier 2012, des membres du mouvement sécessionniste, alliés à +1 publié par vous pour ce contenu Annuler
Al-Qaida au Maghreb islamique, ont perpétré des attaques armées à Aguelhok se soldant par l’assassinat, par balles à bout portant, de soldats républicains désarmés puis ligotés et de populations civiles innocentes par égorgement.
Ces crimes portant le sceau de l’AQMI ne tardent pas à être revendiqués comme une victoire de la terreur et du fanatisme djihadiste dans le Sahara malien.
Aujourd’hui, les alliés du MNLA et de l’AQMI se démasquent enfin en se réclamant du “djihad international” (guerre d’imposition de l’islam) et exigeant l’instauration par la lutte armée de la “Charia” (lois islamiques) sur toute l’étendue du territoire national du Mali.
À Kidal, Gao, Bourem et Ansongo des femmes et des jeunes filles ont été violées et dépossédées de leurs biens ; des soldats ont été tués et leur tête exposée sur les murs des villes saccagées.
À Tombouctou, depuis le début de la semaine, les djihadistes de l’AQMI et son officine locale “Ansar Dine», avec le MNLA sous le commandement du Colonel Mahmoud Najim (ancien commandant en chef de l’armée d’élite de Kadhafi), après avoir violé, pillé et tué, imposent la charia, avec la ferme intention de l’étendre plus loin au Mali et dans le Sahel.
Aux victimes et à leurs proches, aux centaines de milliers de compatriotes, majoritairement Touaregs et Arabes déplacés avec leurs familles loin de chez eux, loin des leurs activités, aux frères et sœurs exilés, en dépit de leur attachement à la patrie, pour se mettre à l’abri de ceux qui sèment la mort et la haine au nom de leur groupe ethnique, à toutes et tous, nous, Maliennes et Maliens de la diaspora en France et en Europe, organisateurs de la Marche unitaire et participants, témoignons de notre sincère compassion en leur adressant nos prières et bénédictions.
Aux concitoyens des autres régions qui les reçoivent, aux pays frères et amis les accueillant et prenant soin d’eux, nous disons simplement merci pour l’hospitalité.
Le Mali est un pays continental dont les voisins de la bande sahélo-saharienne (Mauritanie, Algérie, Niger, Burkina Faso) sont directement et immédiatement concernés par la situation de guerre sur fonds de prise d’otages, de trafics en tout genre : drogue, armes, humains, produits industriels divers. Le risque d’une déstabilisation pérenne de la sous-région est réel, mais semble encore évitable.
Aussi, des autorités africaines et internationales, nous sollicitons :
– l’interposition de forces armées internationales pour la protection des populations et la sécurisation du reste du territoire malien ;
– l’aménagement de couloirs humanitaires, afin de secourir les populations civiles victimes innocentes, privées de soins et de nourriture ;
– la prise en charge des malades, des enfants et leur mère, doublement frappés car tous les édifices médicaux (pharmacies, maternité, centres de santé communautaires, hôpitaux) ont été détruits ou vandalisés.
Nous demandons aux autorités maliennes de tout mettre en œuvre pour :
– l’instauration définitive de la paix au Mali, socle de tout développement ;
– le retour des populations déplacées.