La salle de conférence de la maison de la maison presse a servi de cadre, le samedi 21 octobre 2017, pour la tenue de la conférence de presse organisée par le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne(CSDM) ; le Front International des Sociétés civiles Panafricain (FISPA) ; l’Association Malienne des expulsés(AME). Avec pour but protester contre la maltraitance de nos compatriotes par les autorités algériennes et libyennes et inviter le gouvernement de sortir de son silence et inactivité, ladite conférence était présidée par le président du CSDM, Mohamed Cherif Haïdara en présence des présidents du FISPA et de l’AME et plusieurs représentants de la société civile.
Dans son exposé liminaire, Boubacari Dicko, porte-parole du consortium CSDM-FISPA-AME a fait savoir aux participants que la maltraitance que subissent les Africains du Sahara et particulièrement les Maliens par les autorités Algériennes n’est plus un secret de polichinelle. Ils sont torturés ; expulsés et maltraités comme des inhumains et cela sous l’œil passif des gouvernants. Face à toutes ces dérives, le CSDM ; le FISPA et l’AME ont non seulement dénoncé les comportements racistes des autorités algériennes et libyennes mais aussi le silence et l’inactivité de notre gouvernement qui est sensé sauver ces pauvres jeunes qui sont à la recherche de leur pain. Aux dires du président du FISPA, malgré que le gouvernement Malien ait pris l’engagement de prendre des mesures idoines contre cette pratique sauvage, nos compatriotes continuent jusqu’ à présent à vivre le calvaire. Selon lui, c’est au moment où ils ont commencé à avoir de l’espoir que des vagues d’arrestations et des refoulements en masse se sont multipliés dans ces derniers jours. Avant d’inviter la société civile malienne, les partis politiques et les défenseurs des droits de l’homme de s’impliquer pour mettre fin à cette pratique odieuse, le porte-parole du consortium a invité le gouvernement algérien à respecter les conventions internationales et les droits de l’homme. « A l’endroit de nos compatriotes en détresse, le CSDM, le FISPA et l’AME réaffirment leur soutien indéfectible et promettent d’user de tous les moyens légaux en vue de les sortir de ce douloureux sort qu’ils n’ont nullement mérités », a rassuré le porte-parole du consortium.
Dans son intervention, Cheick Cherif Haïdara, président du conseil supérieur de la diaspora malienne a édifié les journalistes sur les conditions misérables de nos compatriotes en Algérie et en Libye. Pour lui, ce qui est choquant et insupportable, c’est le silence et l’indifférence des autorités africaines. Aux dires de Cheick Cherif Haïdara, l’union africaine, la CEDEAO et les gouvernements des pays dont les citoyens sont victimes de cette pratique racistes de la part des autorités Algérienne ne doivent pas être silencieux et inactifs. Le président du CSDM a affirmé ne pas en vouloir aux autorités algériennes mais maliennes qui ont accepté d’abandonner leurs frères et sœurs dans ces conditions plus que pénibles. « Le gouvernement du Mali à travers son ministère des Maliens de l’extérieur a abandonné les enfants de ce pays souffrir suite à des tortures et des expulsions en masse », s’est-il plaint. « On s’indigne contre le silence du gouvernement du Mali ; on s’indigne contre son inactivité. Nous dénonçons vigoureusement ce comportement de nos gouvernants », a-t-il ajouté. Pour Cheick Cherif Haïdara, le fait que le ministre des Maliens de l’extérieur ne s’est pas prononcé sur la souffrance de nos compatriotes en Algérie et en Libye prouve l’abandon, l’indifférence du gouvernement malien face aux souffrances de ces milliers de jeunes qui ont participé à l’élection du président IBK.
Pour le président du CSDM, si le ministère de la tutelle ne peut pas sauver ses compatriotes contre ces pratiques inhumaines, son budget de 2milliards de nos francs ne sert à rien.
Haidara a profité de cette occasion pour rappeler l’important rôle que joue la diaspora malienne.
Le président du conseil supérieur de la diaspora malienne a invité tous les parents des immigrés de venir s’inscrire au niveau de sa structure. Il a lancé un appel d’urgence à l’Etat malien de chercher une solution à ces pratiques meurtrières contre nos frères du Sahara en général et maliens en particulier.
B. Guindo