Plus d’une année après leur retour au pays, les quelques 14 000 Maliens sont encore dans un véritable cul de sac. Du coup, l’Association des Maliens rapatriés de la Libye et du Maghreb (AMARLIM) ne cesse d’attirer l’attention de nos plus hautes autorités sur la situation précaire de nos compatriotes revenus au Mali sans leurs biens.
Le président de l’AMARLIM Oumar Koné et ses collaborateurs multiplient les initiatives afin d’aider leurs concitoyens. «Venus sans leurs biens, nos frères et sœurs ont été entassés un peu partout au Mali dans des lieux où les conditions de vie sont extrêmement difficiles», déplore Mr Koné. «Pourtant, la totalité des sommes que ces Maliens vivant dans les pays du Maghreb pouvaient envoyer par mois au Mali dépassait souvent 400 millions de Cfa. Les différentes banques de la place peuvent en témoigner», a ajouté Oumar Koné président de l’Association des Maliens rapatriés dela Libye et du Maghreb (AMARLIM).
À signaler que les responsables infatigables de cette dynamique association ont déjà frappé à la porte du bureau de pas mal de hauts placés du Mali. Mais jusqu’à présent, ils n’ont pas obtenu gain de cause. Ils ont rencontré plusieurs fois le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, Badara Alou Macalou. Aussi bizarre et offusquant que cela puisse paraitre, celui-ci a fini par leur remettre la modique somme de 500.000 de nos francs en guise de soutien et au nom de l’Auguste Gouvernement du Mali. Loin de vouloir semer la zizanie, une question importante mérite d’être posée, ici. Combien ont reçu les hommes en armes revenus de Libye?
En effet, selon Oumar Koné, ce montant de 500.000 Cfa ne peut même pas assurer l’un des trois repas quotidiens de ces Maliens revenus des pays du Maghreb qui sont éparpillés à Bamako et à l’intérieur. Le hic c’est qu’après ce geste de l’État, aucune autre action n’a été entreprise dans le sens de soutenir sous quelle que forme que ce soit ces compatriotes. C’est dire que ceux-ci continueront à juste titre de solliciter la mansuétude de l’État. S’ils en trouvent, ils en ont le droit et c’est le but recherché. Dans le cas contraire, ils sont pacifistes et continueront à l’être en attendant l’intervention de la providence.
Malgré tout, Mr Koné et ses collaborateurs ne se découragent pas. Ils s’orientent de plus en plus vers les particuliers et certaines Ong de la place. Leur souci est de soutenir principalement les femmes et leurs enfants qui constituent la couche fragile. Car, certains d’entre eux souffrent de maladies tandis que les autres parviennent difficilement à s’acclimater. S’y ajoutent aux nombreux problèmes soulignés précédemment, l’intolérance digestive de certains rapatriés aux recettes culinaires de leur pays d’origine.
Enfin, à noter que le frais d’inscription à l’Association des Maliens rapatriés dela Libyeet du Maghreb (AMARLIM) ne coûte que1000 Fet la carte de membre se vend à500 F.
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