Maliens de l’extérieur : Hadja Mariam Traoré l’ambassadrice du courage malien à Casablanca

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Le bon dieu a dit qu’il a crée la terre et l’a rendue vaste afin que l’homme se puisse se mouvoir et gagner sa vie. Les Maliens l’ont bien compris et sont courageusement éparpillés dans les quatre coins du monde. Parmi eux, Hadja Mariam Traoré, installée au Maroc depuis dix ans.

A son arrivée dans le royaume chérifien, elle a évolué comme guide au marché de la Médina de Casablanca. Lorsqu’un commerçant, un négociant ou un simple visiteur arrive dans un pays étranger, il a besoin de s’orienter. Et lorsqu’il décide d’aller faire des achats, un accompagnateur qui connaît les lieux, les prix et les bons endroits est très utile. Les occidentaux ont installé des bureaux de touristes et des tas d’autres services pour prendre en charge les visiteurs. Nous les Africains, nous avons nos solutions conformes à notre culture : on se fait accompagner par quelqu’un. C’est ainsi que la malienne Hadja est devenue un guide pour les Africains de passage à Casa qui désireraient faire des achats. Ainsi, pour les Maliens et les autres Hadja Mariam représente un bon facilitateur qui économise l’effort, le temps et l’argent au visiteur.

Mais une fois qu’il a pris la température de la ville blanche (c’est la signification de Casablanca en espagnol), il a voulu passer à d’autres challenges. Elle a glissé du centre ville pour le bord de la mer. Pas pour les plages, qui sont réputées dans le monde, mais pour le port où Mariam s’est mise à assurer le transport des engrais venus d’Europe vers les exploitations d’un opérateur économique qui exporte les fruits et légumes destinés aux tables du vieux continent. De la restauration à l’hôtellerie, il n’y a qu’un pas que Mariam Traoré franchit allègrement pour se retrouver parmi le personnel d’un des hôtels, l’Hôtel Majestic. Le temps d’acquérir de la bonne expérience, et Mariam est bombardée gérante du restaurant d’un autre établissement, l’Hôtel Selim.

Mais, le tempérament de notre Hadja n’est pas de moisir chez un autre, mais de rouler pour elle-même. Elle veut être sa propre patronne. Pour cela, elle fonde le seul restaurant du genre, agrée par les autorités à Casa : le « Koukita, chez Hadja Mariam Traoré. C’est un restaurant qui propose de la cuisine typiquement africaine à tous les amateurs, africains ou pas au Boulevard dit Lalla Yaacoute dans le chic quartier de Prince Moulay Abdallah.

Les Marocains ont, semble-t-il, découvert les talents et le dynamisme de notre compatriote à une plus grande échelle. C’est ainsi que loin des fourneaux et des hôtels, une institution d’études supérueures est venue la démarcher pour lui confier la mission d’assurer son émergence au Mali. En un seul mot, d’être son ambassadeur au Mali. Il s’agit de l’Efica (centre international de formation des cadres africains) qui appartient au groupe « le Grain Africain ». Les étudiants maliens qui sont intéressés par les études au Maroc ont donc, désormais un interlocuteur abordable et dévoué à leur cause.

Si derrière chaque grand homme se trouve une grande dame, il faut dire aussi que derrière la grande réussite féminine en Afrique, il y’a un grand homme ouvert d’esprit et solidaire de sa moitié. C’est le cas pour Mariam qui dispose de tout le support de son mari, Oumar Koné. Et contrairement aux allégations de certains milieux malintentionnés, qui font fonds de commerce de la cause de la femme pour déstabiliser nos sociétés, l’homme africain ne fera jamais de la femme une ennemie à abattre. Le contraire est vrai.

 

Amadou Tall


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