Le ministère des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine en collaboration avec l’organisation internationale de la migration, l’Union européenne et les faîtières de la diaspora malienne sont en conclave depuis mardi à Ségou pour l’adoption de la politique nationale de migration (PONAM) sur la période 2020-2024.
Deuxième du genre, l’adoption du plan d’action de la PONAM a pour objectif, dans les cinq prochaines années, de faire de la migration un facteur important pour le développement et la croissance. Cette vision intervient, selon le ministre des maliens de l’extérieur, Alhamadou Ag Ilyenne, suite aux fonds transférés par les migrants qui s’élèvent à 538 milliards FCFA en 2017 par les canaux officiels et plus des deux tiers de fonds transférés par les canaux informels. Toujours selon lui, la PONAM 2015-2019 a permis de mettre en exergue les succès notoires dans la gouvernance de la migration à savoir : le renforcement de la protection des migrants avec 40 000 rapatriés en partenariat avec l’OIM, de la coopération internationale autour des enjeux migratoires.
S’y ajoute à la réalisation d’actions d’informations sur la migration irrégulière, la création des opportunités emplois, la construction de la maison des maliens de l’extérieur, l’amélioration de la production et la diffusion des données migratoires ainsi que le renforcement des capacités opérationnelles des structures techniques.
« Banque d’investissements pour les maliens de l’extérieur »
Présent à cette rencontre, le chef de la mission de l’OIM au Mali, Pascal Reyntjens, a rappelé que l’agence onusienne a soutenu la première PNONAM à hauteur de 27 milliards de FCFA. Avant d’indiquer que la nouvelle PONAM cadre avec les 23 objectifs du Pacte Mondial relevant de la nécessité d’accroître la qualité et la quantité des données sur l’élaboration des politiques migratoires. En relevant toujours les causes de la migration, le chef de la mission de l’OIM a appelé au renforcement des synergies d’actions pour relever les défis afin de faire de la migration un atout de développement et non une contrainte au regard des drames issus de la migration irrégulière.
Les deux faîtières de la diaspora malienne à savoir le Conseil Supérieur de la Diaspora malienne et le Haut Conseil des Maliens de l’extérieur ont fait des présentations durant lesquelles elles ont fait des propositions pour améliorer le document sur la politique nationale de la migration sur la période 2020-2024. Parmi ces propositions, le président du CSDM, Chef Mohamed Haïdara, estime qu’il faut majorer le budget du Ministère des maliens de l’extérieur, créer une banque d’investissement pour la diaspora, octroyer un quota pour les six millions de maliens de l’étranger dans l’Assemblée nationale et dans les instances décisionnelles.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net