Lutte contre la migration irrégulière : La jeunesse de Ségou informée sur les risques et les dangers du phénomène

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Conférence-débat et sketches ont été les activités phares qui ont marqué, hier jeudi 16 février, l’étape ségovienne de la campagne d’information et de sensibilisation sur les risques de la migration irrégulière. Les travaux étaient présidés par le représentant du Directeur régional de la jeunesse de Ségou, Goumba Coulibaly.

 

C’est la salle de conférence de l’Académie d’enseignement de Ségou  qui a servi de cadre à la tenue de cette  journée d’information et de sensibilisation sur les risques de la migration irrégulière. Celle-ci a permis à Yaya Koné  dela Délégationgénérale des Maliens de l’extérieur (DGME) d’entretenir l’assistance sur le thème : “La migration irrégulière et ses risques : quelles solutions?”

Cette campagne  d’information et de sensibilisation sur les risques de la migration irrégulière, qui se trouve à sa cinquième édition, est organisée par le ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’intégration africaine en partenariat avec le Centre d’information et de gestion des migrations (CIGEM) et l’Union européenne.

A travers cette campagne, il s’agit d’attirer l’attention des populations de Ségou sur les risques et les dangers de ce fléau en vue de susciter une prise de   conscience des communautés sur   les avantages d’une migration formelle et consciente s’effectuant dans le strict respect des lois et procédures établies par les pays de transit et de destination.

Dans son exposé,  Yaya Koné dela DGMEa rappelé que le Mali est un pays de vieille tradition migratoire et cela vers tous les continents. A cet effet, il a révélé que ce sont plus de 4 millions de nos compatriotes qui sont établis à l’étranger dont 3, 5 millions en Afrique et plus précisément 2 millions en Côte d’Ivoire. Pour le conférencier, les causes de la migration irrégulière de nos compatriotes sont multiples.  “Elles vont de la crise environnementale au sous-emploi en passant par le chômage, la faible rémunération du travail, la remise en cause des familles, la chute du prix du coton” a t-il souligné.

Pour lui, cette migration irrégulière frappe en général les jeunes, qui “tombent entre les mains des passeurs dans une illusion de migrer en Europe. Cela sans connaître les risques qu’ils prennent : mourir en chemin dans le Sahara ou dans des embarcations de fortune sur la mer ou de travailler dans la clandestinité sans sécurité sociale, ni droit de revendication quelconque et d’être appréhendé par la police”.

Face à tous ces dangers, le conférencier a exhorté l’assistance, composée majoritairement de jeunes écoliers,  à s’inscrire dans la logique d’une migration légale. Qui, selon lui, est non seulement bénéfique pour le migrant, son pays de départ et son pays d’accueil.

M. Koné a profité de cette rencontre pour révéler à l’assistance quelques actions entreprises par le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine  pour, non seulement, protéger la jeunesse contre les risques de la migration irrégulière, mais aussi multiplier les actions tendant à améliorer les possibilités de la migration légale. Cela, dans le cadre des programmes de travail négociés avec des partenaires. S’agissant de ce volet de travail négocié, il a souligné que 29 travailleurs saisonniers ont été envoyés en 2009 en Espagne. A cela, il faut ajouter l’octroi de 50 bourses de formation par le CIGEM à des jeunes dans trois pays de la sous-région, l’information de plus de 5.000 migrants potentiels par le CIGEM sur les conditions de la migration professionnelle et sur les alternatives locales. En tout cas, la tenue de cette conférence a été appréciée, à juste titre, par les autorités  locales et les jeunes qui ont pris part massivement aux débats. Il faut rappeler que cette journée d’information et de sensibilisation sur les risques de la migration irrégulière à Ségou a pris fin par des sketches et des concerts animés par des artistes locaux. Des campagnes similaires se tiendront dans toutes les régions du Mali, exceptées celles du nord pour des raisons sécuritaires.

          Kassoum THERA

Envoyé spécial

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