Le Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM) proteste contre la convocation du collège électoral qui exclut les quatre millions de Maliens de l’extérieur et exige le report des législatives d’octobre.
Le conseil des ministres a adopté ce 28 août, un projet de décret portant convocation du collège électoral des élections législatives le 28 octobre pour le 1er tour et le 18 novembre pour le second. Ces élections excluent les Maliens établis à l’extérieur malgré leur demande pressante d’être représentés à l’Assemblée nationale. Au cours d’un point de presse le 4 septembre, le président du CSDM a dénoncé la censure à nouveau, de nos compatriotes de la diaspora à l’Assemblée nationale.
“Nous regrettons qu’il soit envisagé des élections législatives sans prendre en compte quatre millions et plus estimés de Maliens établis à l’extérieur. Devons-nous les considérer comme des Maliens de seconde zone ? Sinon comment pouvons-admettre que depuis l’avènement de la démocratie ne connaisse toujours pas un début de réalisation de la volonté de les intégrer dans le processus démocratique?”, s’est interrogé Chérif Mohamed Haïdara, président du CSDM.
Pour M. Haïdara, la représentation des Maliens de l’extérieur à l’hémicycle est la volonté du peuple malien exprimée à la Conférence d’entente nationale. “Cela doit être respectée et le Mali n’a plus d’autre choix que d’y donner une suite”, a-t-il insisté.
Par contre, Chérif Haïdara est conscient qu’une révision constitutionnelle est indispensable avant un tel changement dans l’organisation de l’Assemblée nationale. D’où la demande de reporter les élections législatives prochaines. “L’effectivité d’une telle démarche donnant lieu au report que nous demandons, peut se situer dans un délai relativement long compris entre un an et un an et demi”, a-t-il estimé.
Les Maliens de l’extérieur ne sont pas seuls à réclamer le report de l’élection des députés de la 6e législature. Le Collectif des régions non opérationnelles exige l’opérationnalisation des régions de Koutiala, Nioro, Bougouni, Dioïla dont les gouverneurs ont été nommés en juillet dernier.”Nous voulons que gouvernement procède d’abord au découpage territoriale desdites régions pour que les populations des nouveaux cercles puissent être représentées à l’Assemblée nationale”, a soutenu Mamba Coulibaly, président du Collectif.
M. Diallo