Les membres de l’association des Maliens rapatriés de la Libye et du Maghreb (AMARLIM) ont rencontré la presse nationale le samedi 31 décembre dernier à la radio kayira. L’objectif de cette rencontre était de faire connaitre à l’opinion l’existence de ce regroupement ainsi que les difficultés que nos compatriotes ont rencontrées dans leur pays à la suite de la guerre en Libye.
Contribuer à la réinsertion sociale et économique afin de lutter contre le chômage et la pauvreté, défendre les droits et les intérêts des migrants de retour au Mali notamment sont les objectifs de l’AMARLIM
Son président, Thomas Seydou Doumbia, a affirmé devant les journalistes : "dès le déclenchement de la révolte le 17 Février 2011, les noirs ont été accusés d’être des mercenaires par les deux camps. La majorité des maliens cherchait à quitter le pays, ce qui n’était pas facile. Ceux de Sebha passaient par le sahara pour l’Algérie, ceux de Benghazi par l’Egypte, ceux de Tripoli par la Tunisie et ceux de Misrata ont été bloqués n’ayant aucune porte de sortie. Les migrants ont subi des fouilles répétées avec des retraits de leurs biens et de leur argent ce qui a eu pour conséquence leurs appauvrissement total, le manque de nourriture et même d’habillement". Toute chose qui a rendu vulnérables les migrants et qui a nécessité plusieurs rencontres avec les autorités administratives pour leur insertion dans la vie socio-économique de notre pays. Les migrants de retour ont informé les autorités compétentes de leur existence et leur ont soumis des projets.
Ces projets, selon le président de l’association portent sur la mise à disposition des membres de l’association des parcelles rizicoles à l’office du Niger, la dotation en taxis par l’ANPE.
"Nous avons rencontré qui de droit pour faire aboutir nos demandes. Malheureusement tous les projets et toutes les rencontres sont restés sans suite. Nous constatons que le gouvernement a fait une différence entre les Maliens de retour de Libye. Nos frères Touareg qui sont revenus avec des armes ont été accueillis et leur réinsertion est en cours d’étude par le gouvernement", s’indigne Thomas Seydou Doumbia.
Le vice président Amar Cissé a exhorté le gouvernement à prendre des mesures pour insérer les enfants des rapatriés dans les écoles publiques. Il a demandé au gouvernement et aux personnes de bonne volonté de leur venir en aide afin d’aider certains étudiants à continuer leurs études.
Les organisateurs de cette rencontre ont fait savoir à l’opinion l’existence d’un enfant d’un couple rapatrié de Libye souffrant de d’insuffisance respiratoire et qui a besoin d’une prise en charge immédiate.
Rappelons que du déclenchement du conflit libyen à nos jours, ce sont 13 965 Maliens qui ont regagné le bercail.
*Moussa Sidibé