Un voyage présidentiel dans un pays ami et frère est toujours l’occasion de renforcer les liens entre ses deux pays. La Guinée Equatoriale vient de faire une dérogation à la règle. En effet, quelques jours seulement après une visite d’amitié du président Ibrahim Boubacar Keita en Guinée Equatoriale, les autorités de ce pays ont rapatrié plusieurs de nos compatriotes
Le voyage du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, en Guinée Equatoriale, semble-t-il, n’a pas porté bonheur aux Maliens en situation irrégulière dans ce pays. Seulement une semaine après avoir bouclé une visite d’amitié en Guinée Equatoriale, les autorités de ce pays ont lancé une vaste opération de contrôles des étrangers y vivant. Ainsi, tous les étrangers sont soumis à un contrôle systématique de titre de séjour. Tous ceux qui sont pris sans titre de séjour sont immédiatement conduits à la frontière du Cameroun, où, ils sont laissés à leur sort. Le comble est que les rapatriés sont dépossédés de tous documents et effets personnels. Chose qui rend leur mouvement difficile, quand on sait que la police des frontières du Cameroun ne laisse personne rentrer sur son territoire sans pièce d’identité.
Selon une copie dressant le bilan des contrôles publié par l’Amicale des communautés de la CEDEAO à Bata, le bilan de la situation du côté des ressortissants maliens, l’une des plus grandes communautés y vivant, est lourd. A Malabo, capitale politique 30 Maliens ont été conduits à Kyossi, ville frontalière du Cameroun. Quant à Bata, la capitale économique, on dénote 42 expulsés. Sur les 72 expulsés maliens, 10 ont pu passer la frontière pour rejoindre Douala, pour avoir présenté une pièce d’identité. A partir de Douala, la plupart comptent rejoindre le Mali. Les autres sont toujours bloqués à la frontière par la police camerounaise, faute d’avoir présenté une pièce d’identité. Depuis une dizaine de jours, ils vivent le calvaire à la frontière. Madani Berthé, un des infortunés qui nous a joint au téléphone, ils ont eu la vie sauve grâce au bureau du Haut conseil des Maliens de Bata qui leur donne à manger et à boire. Selon, toujours notre témoin, une perte en vie humaine a été enregistrée. Il s’agit du nommé Amadou Sow, ressortissant de Madina Alaheri, localité, localité située dans le cercle de Nioro. Quant à Kassé, ressortissant de Douentza, il lutte actuellement avec la mort pour avoir été grièvement poignardé pendant son interpellation.
Face à l’impossibilité de joindre leur ambassadeur, le Général Ismaël Cissé qui reste introuvable depuis son rappel en consultation par son Ministre le 11 Octobre dernier, les expulsés appellent le président de la République Ibrahim Boubacar Keita au secours. « Nous n’avons personne en Guinée Equatoriale à qui nous adresser, pour nous faire passer la frontière afin de rejoindre le Mali » lâche Berthé au téléphone, tout en larmes.
Au moment, où, nous mettions sous presse cette information, une autre opération de contrôle effectuée le samedi 2 novembre dernier a encore enregistré l’interpellation de plusieurs autres Maliens. Eux aussi sont en route pour être jetés à la frontière avec la Cameroun.
A.G
Les autorités ont souvent fièrement cité le montant annuel des transferts en devises effectués par les Maliens de l’extérieur. Il est plus que temps que nos statisticiens intègrent dans leur raisonnement les coûts sociaux de ces transferts. Cette option pourrait, je l’espère, emmener les décideurs du Mali à se préoccuper un peu plus des souffrances et sacrifices consentis par les Maliens de l’extérieur.
Ce cmme ca nous vivons au centrale
pauvre afrique et apres tout ça on nous parle de l,union africaine ..quele merde…
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