Expulsions massives de migrants subsahariens en Algérie : L’ingratitude des héritiers de Hamed Ben Bella à leurs frères africains

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La folie s’est-elle emparée des dirigeants algériens pour avoir organisé la chasse aux ressortissants subsahariens ? La question mérite d’être posée. Il n’y a aucun doute, l’Europe complote avec les généraux algériens, certainement avides d’argent pour mettre dehors leurs frères africains de chez eux. Au moment où les forces de l’ordre raflaient les africains dans les rues d’Alger pour les jeter dans le désert de Tamanrasset à l’extrémité sud du pays, située à plus de 1000 km d’Alger et dans le désert d’Agadir au Niger comme des sardines dans des boîtes de conserves, le ministre néerlandais des Affaires Etrangères, Bert Koenders, était à Bamako pour parler avec les autorités maliennes des questions d’immigration des noirs en Europe. Comme pour dire que les politiques européens se chargent de la partie officielle et les ‘’négriers’’ algériens exécutent le sale boulot. Encore une fois, l’Europe parvient à dresser l’Afrique contre l’Afrique et les généraux assoiffés d’argents prennent des strapontins pour jeter en pâture leurs frères et sœurs du continent.

En effet, l’Algérie veut solder un problème intérieur sur le dos des migrants africains chez elle, prétextant que les expulsions massives se justifient par la montée de la violence opposant les migrants aux nationaux. Un argument fallacieux. Car, l’Agence Française de Presse (AFP) rapporte qu’en février dernier, l’Algérie a conclu un accord avec l’Allemagne sur le rapatriement des migrants illégaux sur son sol. Il s’agit en clair de chasser les noirs africains en situation irrégulière ou non pour faire de la place aux ressortissants algériens en instance d’expulsion en Europe, notamment le pays d’Angela Merkel. Comme ce que Bert Koenders était venu négocier avec les autorités maliennes le weekend dernier.

Pour revenir à la violence entre migrants et autochtones algériens, c’est le fruit du racisme de fait qu’entretiennent les autorités algériennes à l’intérieur de leur frontière. Car, si elles le voulaient, elles l’auraient réglé de façon pédagogique. Il suffit d’enseigner dans les écoles le soutien des frères africains, notamment du Mali, dans l’acquisition de leur indépendance. Les générations montantes l’auraient intégré dans leur approche avec leurs frères noirs. Mais, dans le subconscient algérien, il est écrit quelque part que les noirs sont des « sous hommes », qui ne pourront jamais égaler un blanc ou en un arabe jusqu’à la fin des temps. C’est un peu la théorie de Caen, le fils ‘’maudit’’ d’Abraham que certains négriers européens racontaient aux africains au début de la colonisation pour justifier leur sale besogne. Ce cliché étriqué de l’histoire reste collé à la peau des Noirs. Quand bien même que les scientifiques ont été obligés de reconnaître la thèse d’antériorité de la civilisation nègre en Egypte défendue par le savant sénégalais Cheick Anta Diop. C’était à l’issue de son exposé au Colloque des égyptologues du monde à Caire en 1976. Cheick Anta Diop défendait pour la énième fois, sa thèse de doctorat sur l’Egyptologie, dont le thème s’intitulait « Nation nègre et culture », plusieurs fois rejeté à la Sorbonne.

Au lieu donc d’enseigner la fraternité à la jeunesse algérienne, l’Algérie a continué à reproduire des clichés stéréotypés de l’histoire se rapportant au complexe de supériorité de la peau blanche ou jaune sur la peau noire, inculqué dans le mental des jeunes générations qui n’ont pas vécu la période de la guerre d’indépendance. Et pourtant, des esprits avertis proches de Modibo Kéïta lui auraient dit qu’il était périlleux d’emprunter le chemin p avec les indépendantistes algériens. Car, les soutenir revenait à se brouiller avec l’ex-puissance colonisatrice, la France. Les conséquences pouvaient être fâcheuses sur le devenir de notre pays. Mais, panafricaniste convaincu qu’il était, Modibo Kéita accroché à son idéal de liberté pour le peuple « frère » d’Algérie a défendu l’Algérie. Cinquante après ce soutien sans lequel, il allait difficile pour l’Algérie d’accéder à sa souveraineté internationale, que vaut le Mali aux yeux des Algériens ? L’humiliation et la honte. Le peuple ‘’ingrat’’ d’Algérie a gommé ce pan de son histoire dans les manuels de pédagogie. Faites un tour sur la toile, vous trouverez difficilement des témoignages sur cette histoire. Les héritiers de Hamed Ben Bella et de Boumédienne ont tous oublié les sacrifices des frères maliens et des autres africains noirs épris de paix qui leur valent aujourd’hui la liberté de vivre sur un territoire, dont il peuvent réclamer la propriété. L’ironie de l’histoire. Non seulement, ils se font  ramasser dans les rues comme des malpropres, mais le hic qui fait tilt, c’est que l’Algérie abrite des foyers de déstabilisation contre le Mali. L’histoire donne raison ainsi à ceux qui n’étaient pas favorables au soutien du Mali à l’Algérie de Hamed Ben Bella.

Si le Maroc avait adopté un tel comportement vis-à-vis de ses frères africains noirs, l’opinion pouvait lui accorder des circonstances atténuantes. Parce que, pour des principes de la souveraineté reconnus à tous les colonisés d’Afrique, fortement défendus par la défunte Organisation de l’Unité Africaine (OUA), le Royaume chérifien avait tourné le casque à l’Afrique avant d’entreprendre des initiatives de son retour futur dans la grande famille africaine. Mais, pour un pays qui se fait passer pour être le champion de l’Intégration africaine, une telle « négrophobie » surtout à l’égard de ceux-là qui les ont aidés à accéder à leur indépendance, il n’y a d’excuse. Faut-il rappeler que le Maroc est lui aussi confronté aux mêmes difficultés de gestion des migrants subsahariens. Mais, à la différence des Algériens, le Maroc traite les immigrés clandestins avec respect et dignité. Tout récemment, le roi Mohamed VI, dans sa magnanimité a instruit à son gouvernement d’accorder des titres de séjour et de permis de travail à tous les migrants irréguliers recensés pour leur permettre de travailler et gagner dignement leur vie.

Mais, avec « le champion de l’intégration » bien sûr dans le discours, les peuples africains déchantent. Que la sagesse habite le cœur des autorités algériennes afin qu’elles fassent la distinction  entre un immigré honnête et un délinquant venu leur empoisonner la vie.

Les migrants ainsi raflés sont des honnêtes travailleurs qui gagnent durement leur vie et font tourner l’économie algérienne.

Hamid est chef d’un chantier dans un quartier huppé de la capitale algérienne. Il ressort de son témoignage recueilli par un journaliste de l’AFP que les migrants subsahariens, raflés à travers la capitale, travaillent sur des chantiers de construction publics ou privés, dans des restaurants, des cafés, sur les routes. Selon lui, il est impossible de trouver des Algériens pour faire ces travaux.

« Des électriciens, j’en ai, mais pour des maçons ou des manœuvres, je dois embaucher des étrangers, même s’ils n’ont pas de papiers. Je n’ai pas le choix », a-t-il dit.Le témoignage du jeune malien de 22 ans, IDriss est lui aussi poignant.Selon lui, de peur de se faire arrêter, il a peur de mettre son nez dehors. Ce sont ses employeurs qui font  les courses pour lui.

« Ils m’ont demandé ce dont j’avais besoin et ils ont envoyé le chauffeur à la boutique. Eux-mêmes ne comprennent pas ce qui se passe et ils s’inquiètent de ne pas pouvoir continuer à travailler si les arrestations se poursuivent », explique-t-il. Un autre malien Mohamed, âgé de 24 ans, a témoigné sur la barbarie de l’opération, dont l’un des objectifs est de dépouiller les victimes de tous leurs biens, probablement au profit des Algériens. Une fois arrêté sur les chantiers, les prévenus ne sont plus autorisés à retourner chez eux pour prendre leurs affaires. N’est-ce pas une sorte de vol organisé ? Sinon pourquoi ne pas les laisser prendre leurs maigres ressources. A en croire Mohamed, ils sont non seulement frappés mais obligés de renoncer à leur économie. « Ils nous ont frappé. Tu ne vois pas mes yeux ? Ils m’ont abîmé mes yeux. Ils m’ont tapé », a-t-il témoigné devant un journaliste de l’AFP. A ses côtés, un autre Malien affirme avoir tout perdu : « J’ai laissé 1300 euros, environ 850 000 FCFA là-bas avec mes papiers », a-t-il déploré.

M. A. Diakité

 

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8 COMMENTAIRES

  1. 😡 Et oui l’Algérie ne va pas s’amuser à trier dans une horde d’africains venus par centaines de milliers lequel est bon et lequel est mauvais et puis on n’a pas besoin de travailleurs étrangers, beaucoup de nos jeunes sont au chômage, n’insistez pas :pintade: le peuple expulsera toute trace de migrants d’Afrique noir pour le mal qu’ils ont apporté à notre pays. les maliens sont de redoutables faussaires et j’en passe pour les autres vices. Un migrant qui défoncent les frontières en hors la loi ne méritent que l’expulsion et encore et encore l’Algérie et les algériens crient très fort on n’a pas les moyens pour accueillir des migrants, ni même des réfugiés, nous serons ravis d’accueillir des experts en économie asiatiques ou des entrepreneurs asiatiques voire aussi des européens mais on n’a certainement pas besoin de manœuvres dans les chantiers ni de travailleurs dans les cafés ça c’est des jobs que l’Algérie a permis pour calmer ce ras de marées de jeunes africains qui ont atterri chez nous et qu’ils n’ont aucun avenir chez nous donc l’Algérie n’est pas une solution à leur désir immense d’immigrer.

    Un mois après cette expulsion plus que légitime et ❗ maliweb ne cesse de montrer sa haine envers l’Algérie.

  2. Nous algériens et vous voisins africains on n’est pas frères, quelle fraternité nous lie, soyez clairs et objectifs. Aussi, gardez vos compatriotes loin de notre pays l’Algérie, vous êtes ingrats vous avez toujours profitez de l’Algérie, maliens voisins, retenez vos jeunes chez vous et ayez l’intelligence de leur trouver la bonne solution chez vous au lieu de les envoyer détruire chez les autres, l’économie de l’Algérie n’a pas besoin de délinquants noirs venus dans une migration sauvage et avec des mœurs extrêmement désagréables.

  3. L’Algerie aussi ? que vont faire nos freres Malien en ALgerie ?Ces algeriens sont de barbare tare .
    c’est dommage que le Mali n’a pas quelqu’un pour leur dire la verite.
    A longuer de journee on vient nous parler de l’unite Africaine avec ce comportement Algerien on ne ou on va.
    En effet ce sont ces Algeriens qui sement le desordre ailleurs exple en France.

  4. pour mou c’est facile. A défaut de chasser des ressortissants algériens, il est possible de nationaliser les biens des pays qui s’attaquent aux maliens en contre partie

  5. Encore l’Europe! La stupidité de nos journalistes se dispute à leur paranoïa. Ce sont les algériens qui expulsent et on dit que c’est la faute à l’Europe. Ce crétin pense que l’Algérie est comme le Mali où le président à les cojones prises en tenailles. Il serait vraiment temps de fermer le clapet à ses desinformateurs qui se disent journaliste.

  6. Nous disons et rappelons tout le monde sait avec 1brin d’honnêteté même les tarés idiots de naissance et ceux qui refusent de connaitre la vérité d’1chose pour des raisons primitives primaires égoïstes partisanes que

    *les maliens et maliennes vont être chassés parqués comme du bétail et on va cogner leurs têtes PIAN Car

    *les maliens et maliennes ne sont plus respectés ils sont vus comme des soumis DES PAUVRES DES MENDIENTS toujours en train de quémander d’attendre que les Autres les aident résolvent tous leurs problèmes En effet depuis l’avènement de lettrés mutants maliens politiques Hommes en armes sociétés civiles religieux depuis Moussa Traoré à IBK en passant par Alpha ATT et Dioncounda le Mali devint méconnaissable et devint le Pauvre Mali Muté Clochardisé Mendiant Toujours Entrain de Quémander aux soit disant amis ennemis les Autres Avec 1Pouvoir Familial Géré de façon Primaire Primitive Egoïste laxiste gangréné par la pourriture de la corruption de la cupidité de l’injustice de l’iniquité de 2poids 2mesures dans 1démocratie dite bananière des tropiques le Mali devint 1Gâteau-Pays succulent savoureux qui donne embonpoint et réservé uniquement au président sa famille au clan aux « fidèles klébars et doungourous »

    *contrairement à l’époque du Mali Non Muté de l’indépendance le Mali et les maliens et maliennes étaient respectés partout à travers le monde Et personne aucun groupe de personnes aucune organisation aucun pays ne pouvaient imposer ses «dicta» au Mali et aux maliens et maliennes Aucun soit disant ami ennemi les Autres du Mali ne pouvait dicter et imposer quoi ce soit au Mali et au peuple malien Et Aucun pays ne pouvait arrêter des maliens et maliennes et les parquer comme du bétail et casser leurs têtes ou les tuer

    *le Mali Non Muté des indépendances était dirigé par des lettrés maliens et intellectuels non mutés politiques Hommes en armes sociétés civiles religieux qui étaient des personnes fiers honnêtes ayant 1amour profond pour leur Mali Et ils avaient amorcé l’industrialisation du Mali par la création de nombreuses usines et sociétés de nombreux grands chantiers étaient en œuvre Ainsi le chômage était inconnu car il y avait du travail pour tout le monde dans 1atmosphère d’égalité des chances et d’honnêteté

  7. LEKESSE 298
    À FORCE DE TROP TOURNER LA GIROUETTE DEVIENT UN VENTILATEUR

    LE RÉGIME DE IBK EST TELLEMENT INSTABLE ET AMATEUR …INCAPABLE SANS OBJECTIF..
    DES MARIONNETTES À LA MERCI. DE TOUS Y COMPRIS L’ALGÉRIE.

    JAMAIS DANS L’HISTOIRE DU MALI UN PRÉSIDENT N’A ÉTÉ UN SANS COLONNE VERTÉBRALE..UNE NOUILLE..UN VERS DE TERRE.
    LES MALIENS SONT DESORMAIS ORPHELINS.

    OUI ORPHELINS DES ANCIENS PRÉSIDENTS QUI ONT DEFENDU NOS EXPATRIÉS

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