La conférence de presse hebdomadaire du Centre d’information du gouvernement du Mali (CIGMA) sur le Conseil des ministres s’est déroulée ce samedi 03 novembre 2018 au siège de ladite structure. La rencontre a été animée par les ministres de l’Emploi et de la Formation professionnelle et son homologue des Maliens de l’extérieur afin de faire le point sur les sujets brûlants du pays.
Venu accompagner son homologue Yaya Sangaré du département des Maliens de l’extérieur, le ministre Koïta, porte-parole du gouvernement, a d’abord présenté brièvement les six projets de loi et nominations qui ont été faits lors du Conseil des ministres, tenu le vendredi dernier.
Conscient de la situation alarmante en Angola suite aux deux communiqués très amers du gouvernement de ce pays, jugés défavorables à certains étrangers, les autorités du Mali ont immédiatement pris certaines mesures. En effet, dans un premier communiqué, il a été dit que désormais les autorités vont procéder aux arrestations de toute personne étrangère pratiquant une activité de façon illégale: le trafic de diamant, le commerce. Et quant au deuxième communiqué, il demande aux angolais de dénoncer tout étranger susceptible de pratiquer une activité de façon illégale ou installé de façon irrégulière. C’est dans cette optique que le ministre Yaya Sangaré a, à son tour, procédé à l’éclaircissement des cas des Maliens installés dans ce pays. A l’en croire, 65 Maliens sont actuellement dans les centres de rétention, et que le gouvernement serait prêt à ramener tous ceux qui désirent revenir au Mali. Selon lui, la première vague d’arrestation a été majoritairement des Congolais, soit environs 200.000 personnes. Selon lui, au regard de cette situation, le président de la République et certains de ses homologues envisagent d’envoyer une délégation spéciale. Pour 34000 Maliens vivant en Angola, le ministre a affirmé que seulement sept mille sont en possession de la carte Nina, soit 85% vivant dans ce pays sans documents justificatifs.
Concernant la situation des personnes retenues dans les centres de rétention, le ministre dira que le Mali est le seul pays qui apporte des ratios alimentaires à ces personnes. Selon lui, comme les cas de la Libye, l’Algérie et bien d’autres pays, le gouvernement reste entièrement disponible pour tous les volontaires qui préféreront revenir s’installer au Mali. C’est ainsi qu’il a annoncé que le Mali est à 20 000 personnes rapatriées de 2017 à nos jours. Yaya Sangaré a ainsi souligné que des projets sont à la disposition des personnes rapatriées. Et contrairement aux images et vidéos de migrants battus sur les réseaux sociaux, le ministre rassure qu’il ne s’agit nullement pas de Maliens et qu’il ne s’agira que des intoxications visant à animer les tensions. Et pour terminer, il a ajouté que malgré l’urgence de la situation en Angola, il s’agit d’une décision souveraine prise par un État souverain afin de mieux faire face à ses défis économiques et identifier les obstacles.
Adama TRAORE.
Source : La Preuve