De sources recueillies depuis Libreville, un resau de faussaires fait des affaires grasses au Gabon avec la fabrication de faux laissez-passer maliens. Un document désormais à la portée de tous aux mépris de toutes les règles sécuritaires et administratives. Il suffit seulement d’avoir de l’argent pour l’obtenir auprès de ceux qui ont eu la ruse d’imiter la signature du conseiller consulaire qu’ils apposent sur le faux document en question. Irrité par cette découverte, l’Ambassadeur malien sur place, Diadié Yacouba Dagnoko, a pris de nouvelles dispositions pour contourner les malfrats auteurs de ce faux et usage de faux clairement puni par la loi. Il décide alors de changer le format de ce document de voyage et ramène sa validité à un (01) mois au lieu de six (06) afin de sécuriser ledit document.
En réaction à cette mesure, un groupuscule de ses compatriotes a protesté contre les mesures par un rassemblement, lundi 7 Août 2017, à la mission diplomatique. C’est la veille que l’Ambassadeur est informé par le ministre des Maliens de l’extérieur des manifestations prévues à la Chancellerie. Le diplomate décide alors de faire appel aux forces compétentes pour assurer la sécurité des locaux et du personnel diplomatique. Une disposition prévue par la Convention de Vienne qui règle les rapports diplomatiques entre États, l’immunité du personnel diplomatique et l’inviolabilité des Ambassades.
A l’arrivée de l’Ambassadeur venu leur expliquer le bienfondé de la nouvelle mesure. « Je suis disposé à ramener la validité du laissez-passer à six mois à condition que nous œuvrions tous à donner une bonne image de notre pays à l’étranger et lutter contre le faux et usage de faux », leur lance l’Ambassadeur Danioko. Mais des manifestants vont rapidement interrompre son discours par des injures inacceptables. « Nous avons reconnu certains membres de la section RPM (Rassemblement pour le Mali) et du bureau de Conseil des Maliens du Gabon (COMAGA) parmi les manifestants qui menaçaient de faire subir au patron de l’Ambassade, le même sort que Dioncounda Traoré lorsqu’il fut agressé au Palais de Koulouba », explique un témoin lorsque nous avons voulu comprendre l’identité des manifestants. Même si l’on nous apprend également que le secrétaire général du COMAGA M. Kalilou Sofara et M. Nomogo du RPM ont finalement beaucoup joué à éviter le pire.
C’est dans ce contexte que l’Ambassadeur a reçu la visite du Conseil Supérieur de la diaspora malienne du Gabon (CSDMG), conduit par son président Demba Keita, venu lui apporter son soutien inconditionnel et sans réserve.
Le Conseil Supérieur de la diaspora malienne du Gabon, par la voix de son président, dit apporter à Son Excellence, Diadié Yacouba Dagnoko, son soutien sans réserve, lui affirme et réaffirme son combat républicain pour défendre et sauvegarder les intérêts des maliens de la diaspora et à faire respecter les lois et règlements de la République. Le CSDMG condamne les comportements anti- républicains et inciviques d’un groupuscule des compatriotes, des comportements qui ternissent l’image du Mali à l’extérieur. Les membres du CSDMG invitent tous les compatriotes à œuvrer ensemble afin de lutter efficacement contre la corruption, le clientélisme, le népotisme et le favoritisme dans nos représentations diplomatiques et consulaires.
Le diplomate malien, après avoir exprimé sa gratitude, de manière sincère, aux membres du CSDMG, leur a adressé ses chaleureux remerciements. M. Dagnoko leur a renouvelé son attachement et sa détermination à défendre et faire respecter les lois et règlements du Mali et du Gabon concernant son travail à la mission diplomatique.
L’Ambassadeur du Mali, qui au-delà de la diplomatie classique, a toujours mené la diplomatie culturelle et humanitaire au profit de ses concitoyens, se sépare avec les membres du CSDMG dans la confiance mutuelle et le respect réciproque.
Le diplomate malien et les défenseurs des droits de la diaspora malienne du Gabon souhaitent pour que les Maliens demeurent unis et solidaires et que la bonne gouvernance prospère.
La personne de l’agent diplomatique, selon la Convention de Vienne, est inviolable. Sa sécurité doit être totale sur le territoire de l’État accréditaire, qui a l’obligation d’empêcher toute atteinte à sa personne, à sa liberté et à sa dignité.
Les locaux diplomatiques sont inviolables. Leur protection doit être assurée par l’État accréditaire.
Idrissa DICKO
VivaNews