La Délégation Générale des Maliens de l’Extérieur (DGME), puisque c’est d’elle qu’il s’agit ici, va connaitre bientôt une modification dans son organisation et fonctionnement. Telle est la principale décision prise lors du Conseil des Ministres du 5 avril dernier. Une décision qui n’est pas du goût du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME).
Il ressort de ce Conseil des Ministres que le décret n°2015-0883/P-RM du 31 décembre 2015 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de la DGME va connaitre une modification dans son organisation et fonctionnement. Cette modification est due aux insuffisances constatées dans le fonctionnement de cette structure qui n’arrive pas à faire face à ses missions régaliennes qui sont d’élaborer les éléments de la Politique nationale de migration en matière d’Administration, d’assistance/protection et de promotion des Maliens de l’Extérieur.
L’adoption des présents projets de décret participe à l’amélioration du cadre institutionnel et des conditions de gestion des Maliens de l’Extérieur. Les changements à apporter concernent l’effectif de son personnel et de ses antennes d’accueil, d’information et d’orientation. Cette modification, dit-on, va permettre d’adapter le fonctionnement de cette structure au contexte actuel.
Pari gagné pour le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), la dernière née des associations des Maliens de l’Extérieur. Elle se fait de la place au soleil au vu de l’adhésion massive dont elle est en train de bénéficier auprès des Maliens de l’Etranger.
A cette étape d’adhésion s’ajoute celle de sa reconnaissance par le pouvoir public comme l’atteste la décision prise lors du Conseil des Ministres du 5 avril dernier.
Cette décision de modification équivaut à un désaveu pour Habib Sylla, le puissant Président du HCME, qui avait le monopole de la gestion de cette structure au détriment du CSDM.
Ainsi, le HCME perd sa vache laitière avec la venue à la DGME des Hommes de Mohamed Chérif Haïdara, Président du CSDM. Le CSDM est désormais partie intégrante de la DGME. Le Ministère des Maliens de l’Extérieur a gagné le pari de l’impartialité en demandant la modification du décret d’organisation et de fonctionnement de la DGME.
Fini la lutte de la reconnaissance pour le CSDM, auprès de son Département de tutelle, place maintenant aux actions concrètes pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des migrants. Un combat qui va différencier les deux associations à savoir le HCME et le CSDM qui prétendent toutes en train de défendre légalement la cause et les intérêts légitimes des Maliens de l’Etranger.
Ambaba de Dissongo