CSDM : Un bras de fer judiciaire lancé

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Le Conseil supérieur de la Diaspora malienne (CSDM) est en proie à une dissension interne. Baïdy Dramé, du Conseil supérieur de la Diaspora malienne France (CSDMF), déchu de son statut de militant par mesure disciplinaire, engage un procès au Mali contre le Président du CSDM, Mohamed Chérif Haïdara.

Le militant exclu du CSDMF, Baïdy Dramé a assigné devant le Tribunal de Grande instance de la Commune VI du district de Bamako, le Président du Conseil supérieur de la Diaspora malienne (CSDM), Mohamed Chérif Haïdara. Un procès en « illégalité et illégitimité » est ainsi demandé contre l’actuel bureau du CSDM dirigé par M. Haïdara et la suspension de ses activités.

Un différend né de l’appropriation du logo de la faîtière oppose Baïdy Dramé au CSDM. Avant ce procès, M. Dramé avait été exclu le 27 septembre 2019 par une décision disciplinaire prise majoritairement par les membres du bureau du CSDMF. Les faits qui lui sont reprochés sont : « faux et usage de faux, usurpation de titre, vol et usage indu de logo ».

Avec ce logo subtilisé du CSDM à des fins douteuses, M. Dramé a réussi à gagner un procès contre le Président du CSDM à Paris où il a été cité à comparaître en février 2021 pour avoir abusivement effectué le dépôt des titres et modèles de dessein du logo en son nom.

A la lecture du récépissé original dont nous avons reçu copie, déposé par notre confrère et doyen Kissima Gakou au ministère de l’Intérieur, suite à la déclaration faite le 23 décembre 2015, seul le nom de Mohamed Chérif Haïdara y figure comme étant le Président du CSDM.

Pour motiver sa plainte du 9 juin prochain, l’avocat de Baïdy Dramé estime que le mandat du Président actuel du CSDM est arrivé à son terme en décembre 2020 et qu’il exerce illégalement ses fonctions. Il soutient en outre qu’il n’y a pas eu de Conférence nationale pour la mise en place d’un nouveau bureau, comme le stipulent ses statuts et règlements. Au procès de Paris, en février dernier, son avocat soutenait pourtant que M. Haïdara « ne détient aucun pouvoir pour représenter le CSDM et qu’il est un Président autoproclamé ».

Des arguments qui ne résistent pas face aux conclusions des travaux de la 3e Conférence nationale du CSDM tenus du 21 au 22 janvier 2021 qui ont élu l’actuel président et son bureau. Ces assises se sont tenues avec la participation des bureaux CSDM de 48 pays sur 52, le reste ayant participé par Visioconférence. En plus, 5 ambassadeurs de pays amis, 2 ministres et 7 représentants de départements ministériels y compris celui de l’Administration territoriale ont assisté à l’ouverture des travaux.

 

Abdrahamane Dicko

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