C’est à travers une correspondance en date du 30 octobre 2023 que des responsables d’Association de ressortissants maliens au Sénégal ont tenu à informer le ministre en charge des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine sur les conditions de mise en place du nouveau bureau du Conseil des Maliens du Sénégal. Ils demandent sa révocation sous peine de poursuivre cette affaire devant les tribunaux.
Ces Maliens du Sénégal sont regroupés au sein de plusieurs associations comme Al Bilaly Soudan, Faso Kanu, Narhawa, Ressortissants du cercle Goundam, Guédji Gourma, Cafo et Askia Mohamed, toutes enregistrées à l’ambassade du Mali au Sénégal.
Dans leur correspondance adressée au ministre de tutelle, ils dénoncent avec la plus grande indignation les conditions dans lesquelles une délégation du Haut conseil des Maliens de l’extérieur conduite par Mahamadou Camara, secrétaire exécutif et Salia Kanté a procédé à un semblant de renouvellement du bureau du Sénégal.
Face à cet état de fait, ils demandent purement et simplement son annulation. Pour eux, ces pratiques d’un autre âge sont aux antipodes des valeurs républicaines et de bonne conduite pour une nation qui se veut en redressement. Elles n’honorent ni ses auteurs ni la République et ses valeurs.
Les faits
“Réunis en assemblée générale élective à l’ambassade du Mali le 28 octobre 2023 afin de désigner les hommes et les femmes pour conduire les destinées pour les cinq prochaines années au sein du Haut conseil des Maliens du Sénégal, nous n’avons eu droit qu’à la lecture d’une décision du président du Haut conseil Habib Sylla par laquelle il nous informe avoir désigné Salia Coulibaly, ancien secrétaire général du bureau de Dakar, pour remplacer Almadane Ibrahima Touré, président sortant”, ont-ils fait savoir.
Avant de poursuivre : “N’eut été la sagesse des responsables, le sang allait couler en grande quantité. Pourtant, les textes du Haut conseil sont clairs à ce sujet. Le Haut conseil régi par des textes, notamment les statuts et règlement intérieur, adoptés par l’ensemble des conseils de base en conférence (ceux en vigueur datant de 2021) est la seule habilitée à proposer, amender et réviser après approbation”.
Ainsi, ont rappelé les responsables de l’Association, il parait clairement dans les textes notamment les statuts en son article 26 que l’assemblée générale est l’instance de décision et d’orientation du HCM-Pays. L’assemblée élit en son sein le bureau du HCM-Pays et adopte son programme d’activités.
Pour les pays où les Maliens ne sont pas regroupés en différentes associations ou lorsque les associations sont frappées de dysfonctionnement constaté par le HCM, l’élection du bureau de HCM-Pays se fait au suffrage universel direct.
Et de préconiser : “Il est impératif que la justice soit rendue de manière équitable, en respectant les procédures légales, celles qu’on s’est librement fixées pour préserver la confiance du public… Il est essentiel que le pouvoir central prenne des mesures pour garantir la résolution juste et équitable des problèmes auxquels les Maliens de l’extérieur sont confrontés et en respectant les droits de toutes les parties impliquées”.
Du reste, ils décident de poursuivre cette affaire devant les tribunaux pour que, l’impunité ne soit plus la règle.
AKA
Correspondance particulière