Coincés dans l’enfer centrafricain : 300 Maliens sous la menace des anti-balaka

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Un chrétien poursuit un homme suspecté d'appartenir au Séléka près de l'aéroport de Bangui, en Centrafrique, le 9 décembre 2013. AP Photo/Jerome Delay
Une scène de violence en Centrafrique

Le jeudi 7 août 2014, près de 300 Maliens sont arrivés à Bamako, en provenance de la Centrafrique. Ainsi, ils sont exactement 905 personnes à regagner le bercail, grâce à l’engagement des autorités. L’effort est appréciable, cependant plus de 300 Maliens sont toujours coincés dans le bourbier Centrafricain. Ces compatriotes sont sous la menace des milices anti-balaka. Ils sont en danger !

 

 

Il faudra exfiltrer ces maliens qui se trouvent essentiellement dans les localités de Bria et de Berbérati. Laissés pour compte, semble t-il, ces compatriotes font face à l’éminence d’assauts anti-balaka, et à la famine. En effet, 69 personnes ont trouvé refuge dans une église à Berbérati. Ils y sont depuis des mois, confinés dans un espace de quelques mètres carrés. Leur rapatriement devrait avoir lieu au même moment que ceux de Bangui et de Bouda, arrivés le 7 août dernier. Malheureusement, ils ont été superbement ignorés par l’ambassadeur Diadié Yacouba Dagnoko, chargé de l’opération de rapatriement des Maliens vivants en Centrafrique. « La moindre des choses aurait été qu’il nous appel pour nous situer par rapport à notre sort. Il ne l’a pas fait » s’indigne un Malien que nous avons eu au téléphone. Actuellement, à croire le président d’honneur de l’Association des Maliens rapatriés de la Centrafrique, Hamidou Dia, « ces maliens ne savent plus à quel saint se vouer ». Ils sont désespérés et se sentent abandonnés par l’Etat. A cette détresse, s’ajoute la pression de la milice chrétienne, dont les éléments seraient aux aguets tout autour de l’église qui abritent nos compatriotes.

 

 

Des rapatriés se plaignent…

A Bria (région de l’ancien président Michel Djotodja), la situation est un peu meilleure. Mais pour combien de temps ? Aux dernières nouvelles, les anti-balaka seraient à Bambari, à quelques kilomètres de Bria. Ce qui inquiète les 180 maliens encore présents dans cette localité. Ils méditent sur leur propre sort, tout comme ceux de Brébéritie. Pour Hamidou Dia, des dispositions doivent être prises, dans un bref délai, pour leur rapatriement. Ces Maliens, contrairement aux allégations, veulent revenir au bercail, a-t-il rappelé.

 

 

A croire notre interlocuteur, certains rapatriés sont dans la détresse totale. Il s’agit notamment de ceux qui n’ont pas pu retrouver leurs familles. Certains d’entre eux ne savent même pas de quelle localité ils sont, selon Dia. En clair, ils ne savent pas où aller. Pour autant, ces rapatriés n’auraient reçu, depuis leur arrivée, aucune aide de l’Etat. « Leurs conditions de vie sont plus que misérables. Certains ne cachent plus leur regret d’être venus au Mali… » témoigne Hamidou. Il estime que l’Etat devrait consentir plus d’efforts, en fournissant le minimum vital à ces rapatriés.

 

 

Eventuellement, il propose que les autorités lancent un appel aux bonnes volontés afin que « ces rapatriés puissent vivre dans des conditions descentes, en attendant qu’ils retrouvent leur familles respectives ».

 

 

Issa B Dembélé

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2 COMMENTAIRES

  1. Vous dites monsieur le journaliste que: Il s’agit notamment de ceux qui n’ont pas pu retrouver leurs familles. Certains d’entre eux ne savent même pas de quelle localité ils sont, selon Dia. En clair, ils ne savent pas où aller. Alors je dirais que ceux ci ne sont pas des maliens car si ce n’était pas cette guerre ils n'allaient se souvenir de la mère patrie. Et un peu plus loin vous dites,Certains ne cachent plus leur regret d’être venus au Mali .Alors qu'ils retournent en RCA

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