L’association Tounkaranké, que préside Mme Touré Ramata Touré, est en plein chantier de construction dans son site des Tounkaranké situé à Kouloubléni, dans la commune de Dialakorodji. La cité hébergera, une fois de retour au bercail, des femmes et leurs enfants dans la clandestinité depuis des décennies. Elle est accueillera aussi des étrangers en séjour au Mali.
Bâtie sur une superficie de plus de 15 hectares, ce quartier résidentiel, attribué par la mairie de Dialakorodji et les autorités du Mali, dans le cadre du développement de la commune, bénéficiera non seulement de l’eau potable mais aussi de l’électricité, a promis Moussa Coulibaly, conseiller à la mairie de Dialakorodji.
L’objectif de la construction de la cité Tounkaranké selon Ramata Touré, présidente de l’association, est de permettre aux femmes qui ont fait plus de vingt ans sans être régularisées, d’avoir un chez soi au Mali. Bâties en plusieurs parties, les maisons serviront aux femmes détentrices de permis livrés grâce au concours de l’association Tounkaranké. Elle répondra à toutes les commodités d’une cité .Elle abritera, à cet effet, une maison des jeunes, une école, un centre secondaire qui sera en relais avec la mairie de Dialakorodji et un hôpital en partenariat avec un établissement hospitalier basé en France.
C’est dans le cadre de la réconciliation nationale que l’association, en collaboration avec les femmes en uniforme, a organisé une journée de plantation d’arbres dans la cité Tounkaranké. Elles étaient nombreuses à l’initiative, première du genre. Il s’agit des femmes de la gendarmerie, de la garde républicaine et des femmes bérets verts et rouges de Kati.
Les plantations se sont déroulées en présence des représentants de la mairie et du chef de quartier de Dialakorodji. Il faut ajouter que plusieurs maliennes, dans la clandestinité en France, ont pu être régularisées en 2009, grâce au concours de l’association Tounkaranké, qui s’illustre aussi dans des actions humanitaires. Dans ce sens, elle a donné un véhicule climatisé à la mairie de Dialakorodji, fait des dons à la scolarisation des enfants diminués ainsi qu’aux femmes prisonnières de Bollée. L’association continue en plus d’héberger d’une dizaine d’étudiants étrangers chez sa présidente Ramata Touré.
Bréhima Coulibaly