Une délégation du Conseil supérieur de la diaspora Malienne(CSDM), conduite par son président, Mohamed Chérif HAÏDARA, a été écouté ce vendredi 22 novembre 2019 avec la commission parlementaire en charge des affaires étrangères, des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine de l’Assemblée nationale du Mali. Au cours de cette séance, le CSDM a plaidé pour une augmentation du budget de fonctionnement 2020 du département des Maliens de l’extérieur. Il faudra que le budget passe de 1, 6 milliards à 5 milliards, afin de permettre audit département de mener à bien ses missions de défense des Maliens vivants à l’étranger.
Pour une meilleure prise en compte de la gestion de la Diaspora, le CSDM a plaidé ce vendredi, après-midi, pour l’accroissement du budget alloué au ministère des maliens de l’extérieur doit passer de 1, 6 milliards de F CFA à 5 milliards de F CFA en 2020 afin de permettre audit département de mener à bien ses missions de défense des Maliens vivants à l’étranger. C’était à la faveur d’une rencontre avec la commission parlementaire en charge des affaires étrangères, des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine de l’Assemblé nationale du Mali.
Propositions qui sont apparue réaliste aux yeux des parlementaires de ladite commission qui, de leur avis, œuvreront de concert avec le CSDM, pour proposer un mécanisme de recettes financières devant permettre la mise en œuvre d’une telle revendication.
A l’issue d’une séance d’écoute de deux heures d’horloge, le doyen de la commission, Habibou SOFARA, député élu à Djenné a salué le CSDM pour la pertinence de ses propositions qui permettront au parlementaire d’avoir les coudé franche pour défendre le budget du département de tutelle de la diaspora.
De son côté, le président du CSDM a indiqué à la presse que cette rencontre constitue la 3è séance d’écoute pour les membres de son organisation à la commission des affaires étrangères. «Nous sommes venu défendre notre ministère des Maliens de l’extérieur en vue de l’adoption du budget 2019-2020. On a eu a échangé sur plusieurs points de préoccupation. Le point essentiel que nous avons soulevé relatif au budget des Maliens de l’extérieur que nous jugeons insignifiant.
Nous sommes le ministère le plus important du Mali. C’est le ministère de 1/3 des Maliens, de 6 millions de Maliens. Nous apportons plus de 800 milliards de F CFA par an. Cela représente 15,5% du PIB. On ne peut pas bous demandé d’accepter que notre ministère soit le ministère orphelin, qui n’ait pas un budget conséquent pour faire face à nos différents problèmes dans les régions où nous sommes très nombreux. Il se trouve que 2020 est une année d’élection en Côte d’Ivoire, en Guinée. Nous sommes inquiets des crises post-électorales. Nous demandons à ce que ce ministère soit doté de 5 milliards de F CFA.
Les membres de la commission des affaires étrangères ont toujours été proactifs. Ils ont toujours été à notre écoute. Ils nous donnent de très bons conseils. Ils font ce qu’ils peuvent. Nous avons également proposé un mécanisme qui permettra d’obtenir ces 5 milliards. Parce que, quand vous dit à un Etat qui déficitaire de près de 30% de son budget, la question qu’on va vous poser est de savoir d’où viendra ces 5 milliards.
On a également échangé avec l’honorable SOFARA et Monsieur le président et les autres collègues pour les dire, on vous apportera un mécanisme qui vous de savoir qu’on peut obtenir les 5 milliards en recettes. Mais, il va falloir que les 5 milliards de recettes soient utilisé pour servir le ministère des Maliens de l’extérieur.
Mais, un pays en guerre a des priorités qui changent. Donc, ils nous ont rassurés que s’ils ont un mécanisme assez précis, fiable et applicable, ils ne ménageront aucun effort pour que l’argent obtenu soit remis à la disposition de notre ministère des Maliens de l’extérieur pour mieux servir la cause des Maliens établis à l’extérieur. Il est important de rappeler qu’il n’y a pas deux Maliens. Il n’y a qu’un seul Maliens, celui qui est établi à l’intérieur et celui qui est établi à l’extérieur. Le mot Maliens de l’extérieur, ça ne nous conviens pas.
Nous ne sommes pas des Maliens de l’extérieur, mais des Maliens établis à l’extérieur. Il faut que ça soit clair et compris de tous. Nous sommes égaux en droit devant la Constitution. Et on va se donner la main, Insh Allah, pour nous permettre d’avoir une ligne de recette qui les permettra, à leur tour de demander, que cet argent soit à la disposition du ministère des Maliens de l’extérieur afin de mieux servir nos préoccupations.
Nous avons également parlé de nos consulats. Nos Consuls font de très bon boulot. Vous avez des ambassadeurs qui enlèvent l’argent de leur poche comme celui de la Libye ; l’Ambassadeur MAIGA de Washington, Modibo TRAORE de la Guinée, c’est des Ambassadeurs et des Consul, Boubacar MAIGA, le colonel, c’est des diplomates qui prennent l’argent de leur poche pour aider leurs compatriotes.
Cela ne va pas continuer. Il va falloir qu’on revoie les mécanismes d’un fonds alloué aux Consuls généraux. Il faut que l’Ambassadeurs n’ait pas son mot à dire par l’argent qui est remis à un Consul pour s’occuper des problèmes des Maliens dans sa juridiction. Et cela, pour une simple raison. Le Consul a deux prérogatives : l’intégrité physique de son ressortissant et de ses biens. Mais, si le budget qui vient est dans la main de l’Ambassadeur alors que les problèmes sont multiples, il arrive des fois que lors qu’on ressortissant a des problèmes, qu’il n’y ait plus d’argent pour mettre le carburent dans le véhicule du Consul pour aller lui rendre visite.
Nous partons très heureux, nous allons nous retrouver très bientôt en séance de travail pour échanger sur notre document de propositions».
Gaoussou Kanté