Le secrétaire général du ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Mamadou Diaby entouré de l’ensemble des membres du comité de crise était jeudi dernier face aux journalistes, pour faire le point évolutif de la situation de nos compatriotes vivant en Angola, suite à l’opération d’expulsion migrants en situation irrégulière par les autorités de ce pays. Mais aussi, présenter les démarches entamées pour lesquelles un comité national de crise a été mis place par les plus hautes autorités du pays. Ce comité est composée des ministères des Affaires étrangères, de la Sécurité, des Maliens de l’extérieur et du Haut Conseil des Maliens de l’extérieur, entre autres.
Selon le secrétaire général du ministre, président du comité de crise, le gouvernement angolais a assure de sa ferme volonté de combattre l’exploitation et le trafic illégal de diamant jusqu’en 2020. Et cela, à travers la mise en place d’une première opération dénommée “ Transparence “ qui a débuté le 25 septembre 2018 et, qui est assurée par les organes de sécurité et d’ordre interne. Aussi, cette opération a permis de fermer des établissements de vente de diamants, d’arrêter leurs responsables et d’expulser des migrants en situation irrégulière dans les provinces de Lunda Norte, Lunda Sul etc. Il est ressorti de ces missions les 17 et 31 octobre 2018, un effectif de 32 Maliens arrêtés à Trinta et 63 autres de nos compatriotes dans les zones minières et transférées dont une vingtaine a regagné le pays par leurs propres moyens. Mamadou Diaby ajoute également qu’à la suite de l’opération transparente, le gouvernement angolais a lancé le 06 novembre une seconde opération baptisée » RESGATE » qui vise les comportements criminels ainsi qu’à rétablir les conditions nécessaires et indispensables au fonctionnement normal des institutions étatiques.
Par conséquent, Mamadou Diaby a regretté que nos compatriotes sont touchés par ces deux operations, notamment dans les provinces reculées du pays. Il a également déploré l’arrestation de 32 présumés maliens dont 4 femmes dans les zones minières. Après vérification, il s’est avéré qu’il s’agit de 2 maliens détenteurs respectivement de papiers ivoirien et mauritanien. Avant d’indiquer que sur 44 maliens détenus à Trinta, 31 personnes sont dans le processus de regagner le Mali vers les 18 et 21 novembre 2018 et que la situation des 13 personnes restantes est à l’examen pour abréger leur séjour en prison. « Sur 30 000 maliens vivant en Angola, 80% sont en situation irrégulière », a-t-il indiqué.
À noter que ce comité national de crise a un bureau de 14 membres composé de représentants du département en charge des Maliens de l’extérieur et l’Intégration africaine, de l’Organisation Internationale pour les Migration (OIM) et d’associations des migrants vivant en Angola, qui auront la lourde tâche de travailler sur cette situation, afin de faire sortir nos compatriotes dans cette situation de détresse.
AMTouré