Accusé de détournements : Le président du HCM-France lave son honneur

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diaspora malienne
Diapora malienne (photo archives à titre illustratif)

Des 14690 euros qu’il a perçus de la commission d’organisation après son élection aux 88 000 euros de subvention, le président du Haut conseil des maliens de France (HCM-F), Hamedy Diarra, justifie sa gestion pour, déclare-t-il, “mettre fin aux calomnies de ses détracteurs”.

 Longtemps accusé de détournement de fonds, le président du HCMF, Hamedy Diarra, fauche l’herbe sous les pieds de ses adversaires. Elu le 24 mai 2014 à la tête du Haut conseil qui connaissait un bicéphalisme, M. Diarra justifie point par point sa gestion des cotisations, adhésions, subventions et l’organisation des assemblées générales ordinaires extraordinaires, “pour mettre fin aux critiques injustifiées inventées par des mécontents qui veulent nuire à ma réputation”.

S’agissant des cotisations et adhésions, la commission d’organisation des élections du 24 mai 2014, présidée par Amadou Traoré, a remis au nouveau président et son bureau, la somme 14 690 euros pour les cotisations et adhésions encaissées. Pour le président du HCM-F, cette somme a été dépensée dans les missions du bureau sur décisions du bureau.

Il s’agit entre autres de la réunion présentation du bureau à Massena le 10 août 2014, le tournoi de football de septembre 2014, la cérémonie mémorandum du 14 novembre 2014,   trois billets aller et retour Paris-Bamako-Paris pour la signature de l’accord en mai 2015, les condoléances aux familles éplorées.

“Le bureau a aussi acheté le billet aller-retour du président à la conférence nationale Haut conseil des Maliens de l’extérieur le 17 août 2015, l’accueil d’IBK à Paris le 13 août 2014, l’organisation du 8 mars 2015, etc.”

L’ensemble des dépenses s’élève à 17 302€. Ce montant est supérieur à 14 690 euros. “L’objectif est de présenter la situation des sommes en espèces et de montrer qu’elles ont été toutes dépensées au moment où on discutait de cette somme. La différence vient de la poche du président”, assure Hamedy Diarra, président du HCM-F.

Il explique qu’au départ les agitations étaient autour de cette somme. “Ils avaient dit qu’elle a été détournée. Quand le tableau a démontré le contraire, car la plupart d’entre eux a engagé une dépense dans cette somme. Certain doivent encore leur part qu’ils n’ont pas remboursée au HCM-F. Alors les dépenses engagées et justifiées dépassent de loin la somme en question”.

Parlant des subventions, Hamedy Diarra a reconnu que de 2011 à 2014  le Haut conseil a signé quatre conventions de financement de 25 000 €, 25 000 €, de 15 000 € et de 15 000 €, soit un total de 80 000 € et non 109 000 € comme annoncé.

Pour le président du HCM-F, ces conventions de financement obligeaient le Haut conseil à mettre les moyens humains et matériels pour la réalisation de ces actions : locaux (Aubervilliers et autres locaux payants), plus des mises à disposition à Saint-Denis, le personnel : trois salaries payés au Smic à temps complet et trois stagiaires conventionnés et les frais déplacements.

“Les comptes rendus des actions conduites sont remis aux partenaires financiers. La comptabilité du HCM-F est assurée par un professionnel extérieur, depuis 2011”, ajoute-t-il.

Sur la somme de 6000 € sur laquelle ses détracteurs spéculent, le patron du HCM-F rappelle qu’elle a été mise dans l’organisation des Rencontres internationales Sud (Ris) du Forum des organisations de solidarité internationale issues des migrations (Forim), tenues au Mali le 19 avril 2014. “Les 6000€ ont été retirés pour acheter des billets d’avion Paris-Bamako-Paris pour les participants au forum et également la prise en charge des délégations venues de l’intérieur du Mali”, précise-t-il.

 

La rencontre du 14 février 2016

A l’ordre du jour : débat et adoption du rapport financier. Le bureau en a débattu. Selon Hamedy Diarra, beaucoup de ces mêmes personnes qui mentent aujourd’hui ont participé à cette réunion. “Elles ont exigé qu’on vote, je l’ai soumis au vote. Le rapport financier a été adopté. Elles sont devenues furieuses. Certaines ont quitté la réunion, alors qu’il restait le rapport d’activités”, se souvient M. Diarra. Et d’expliquer les raisons qui ont fait venir l’assemblée générale de l’année 2014 jusqu’au 5 mars 2016. “Elles sont dues tantôt au problème de salle tantôt au problème de quorum et ramadan”.

 

Assemblée générale irrégulière du 28 mai 2016

“Conformément aux statuts du Haut conseil, seul le président est habilité à convoquer une assemblée générale ordinaire ou extraordinaire. Certes un tiers des associations membres à jour de leurs cotisations peuvent demander à celui-ci la convocation d’une assemblée générale extraordinaire. Or aucune association membre, répondant à ces critères ne nous a demandé directement la convocation d’une AGE. La pseudo-assemblée extraordinaire du 28 Mai 2016 est illégale et les décisions prises sont nulles et non avenues”.

Aujourd’hui, deux actions judiciaires sont pendantes devant les juridictions françaises par rapport à cette affaire.

Maliki Diallo

 

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