Accord pour la paix : les Maliens de France dénoncent un document « monté de toute pièce »

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Des organisations de la diaspora malienne de France ont marché à Paris, samedi 27 février 2021, contre l’application de l’Accord d’Alger. De la station Métro Duroc à l’ambassade du Mali en France, la diaspora malienne a décrié l’Accord d’Alger et la présence des forces étrangères au Mali.

« Tous ensemble pour dire non à l’Accord d’Alger, non à la partition du Mali, non à la discrimination ethnique, non à la légitimation par les armes, non à la sous-traitance de la sécurité nationale », voilà entre autres des messages que nous pouvions lire sur les pancartes des participants à la marche de protestation de la diaspora malienne de France contre l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

« L’Accord d’Alger a été adopté à l’insu du peuple malien »

Les participants à cette marche reprochent à l’Accord son caractère exclusif et discriminatoire. « L’Accord d’Alger a été adopté à l’insu du peuple malien et mis au-dessus de la constitution malienne », ont souligné ces organisations de Maliens d’Europe. Selon elles, il s’agit d’un accord imposé aux Maliens.

L’application d’un tel document « ne fera que donner le pouvoir à une minorité ethnique sur une majorité », craignent les Maliens de France. Abdoulaye Bah, un des organisateurs de cette marche, déplore les contradictions au sommet de l’État malien au sujet de l’application de cet Accord. Tantôt une volonté de mise en œuvre intégrale, tantôt une volonté de relecture. « On n’est pas d’accord et on ne sera pas d’accord avec l’Accord d’Alger », a martelé Madou Kanté, participant à la marche.

Dans la lecture de la motion destinée à être remise au chargé d’affaires du Mali en France, on pouvait entendre des explications sur les raisons pour lesquelles l’Accord n’a pas été vulgarisé au Mali. La diaspora malienne estime que c’est parce que l’Accord n’est pas destiné au peuple malien, mais plutôt à la communauté internationale, a-t-elle indiqué.

Accord pour la partition du Mali

Mohamed Koné, membre du collectif sans papier de Paris et de l’Unité de réflexion et d’action pour le Mali, souligne que l’Accord d’Alger a été « monté de toute pièce pour la partition du Mali ». Selon ses précisions, c’est « un Accord qui viole la constitution » malienne.

Pour sa part, Mme Coulibaly Ramata Maiga, participante à la manifestation, a précisé que cet Accord est un « danger pour le Mali ». Selon ses précisions, si la France a refusé d’accorder l’indépendance à l’île de Corse, nul ne doit obliger le Mali à la partition.

Dialogue inter-maliens

Selon les Maliens de France, cet « Accord ne sera pas la solution à la crise ». Ils dénoncent le caractère discriminatoire et budgétivore de ce document. Ils proposent alors une relecture de l’Accord en faveur du Mali.

La solution à la crise malienne n’est pas entre les mains de la communauté internationale, mais des Maliens eux-mêmes, ont-ils également indiqué en suggérant le dialogue inter-maliens à travers lequel une solution sera trouvée culturellement et socialement aux crises qui secouent le pays.

Les Maliens de la diaspora demandent de renoncer à la mise en œuvre de cet Accord qui ne tient pas compte de la dégradation actuelle de la situation sécuritaire au Mali. Au cours de cette mobilisation, on pouvait entendre également des messages demandant le départ des forces étrangères, notamment de la France, du Mali.

Une nouvelle manifestation est également prévue pour le 13 mars pour le même motif. Rappelons également que le 26 mars prochain, le mouvement « Yèrèwolo debout sur les remparts », prévoie une grande mobilisation au Mali pour demander le départ de la France.

Fousseni Togola

Source : Phileingora

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3 COMMENTAIRES

  1. Qui a signer cette accord en 2015 ? Si vous voulez que cette accord inapplicable il faut qu’on vote pour un patriote capable de dire la vérité à la communauté internationale soit la paix à Kidal ou on détruit .

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  2. Certains disent l application d Alger va poser des problèmes mais sachez aussi que son non-application posera plus de problème. Son application est une exigence de la communauté internationale, de l ONU et même de nos voisins ( CEDEAO ,ua). Ces acteurs se concerter si doit avoir relecture. Sinon qu on nous propose une alternative ou d autres solution

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