Le domaine saharien couvre une grande partie du territoire malien. Les pluies sont rares, très espacées et d’une efficacité biologique faible; non imbibé, le sol ne peut absorber l’eau qui ruisselle quand elle n’est pas reprise immédiatement par l’évaporation. La sécheresse est le seul facteur limitant, et son action est renforcée par le vent qui accentue l’évaporation.
Du Sahara, on passe insensiblement au Sahel. Pour le savoir, le critère est l’apparition de cram-cram et la disparition de ‘‘had’’. Le domaine sahélien est celui des pasteurs. L’élevage est en effet le seul genre de vie assurant une exploitation permanente de ces régions. Ce type d’exploitation exige la mobilité d’un pâturage à l’autre.
Ainsi, le nomade vit exclusivement sur les ressources naturelles, il s’est fixé un espace non modifié, contrairement au sédentaire qui a aménagé un territoire en vue de diminuer ses déplacements.
Le domaine soudanien
Avec une saison sèche de 7 à 8 mois et une pluviométrie comprise entre 750 et 1250 mm, il assure la transition entre le domaine sahélien et domaine guinéen. C’est la forêt claire qui caractérise le mieux ce domaine. Elle se dégrade progressivement en une zone sahélienne avec la coupe des arbres, destruction des sols par des constructions.
Le domaine soudano-guinéen. Localisé dans le sud du pays, correspond à une mosaïque de savanes et de forêts claires, ces deux formations étant régulièrement parcourues par les feux.
Problèmes de bois en milieu aride et sub-aride
Le total des besoins du pays en bois de feu était estimé à 1, 7 million de tonnes par an dont 17% pour la population urbaine (la consommation annuelle étant évaluée à 360 kg par personne en zone urbaine et à 270 kg en zone rurale). Environ 10% de cette production est consommée sous forme de charbon de bois et une quantité équivalente est utilisée pour les piquets et les perches de constructions. Certaines essences fournissent en outre des fruits et du fourrage. Deux (02) secteurs sont particulièrement vulnérables.
Bamako-Koulikoro et sa région
On assiste à une accélération du recul du couvert forestier naturel dû à l’accroissement rapide de la population bamakoise et en corollaire l’augmentation de la consommation de bois de feu. Cette consommation, estimée à 500 000 tonnes par an pour la capitale, est de plus en plus difficile à satisfaire.
Dans la région de Mopti
La situation est encore plus grave par suite des quantités de bois et charbon de bois que nécessite le fumage du poisson.
Où est donc passée l’OAPF ?
L’Opération aménagement et production forestière (OAPF), créée en 1972, avait pour tâche d’aménager 18 000 ha de plantations forestières en trente (30) ans pour satisfaire essentiellement les besoins en bois de feu et en bois de constructions des grands centres urbains.
Une politique audacieuse de reboisement reste à définir.