Victime du cinquantenaire : La case de l’oncle Adama Sangaré a brulé

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La mairie du district de Bamako fondait beaucoup d’espoir sur cet édifice de coopération avec Anger.

Le samedi 13 mars dernier, le maire du District Adama Sangaré est tiré de sa grasse matinée par un coup de fil annonciateur d’une nouvelle, pas très bonne. Il émane du petit personnel de sa mairie et dit que la paillote point d’accueil touristique est en feu. Il s’agit d’une  case géante aux dimensions phénoménales. La paillote est coiffée d’un toit de vraie paille, exactement comme les cases de la brousse. Elle est sensée proposer, selon les dires du maire lui-même, aux touristes un avant goût de ce qui les attend a l’intérieur du pays. En somme, une vraie page de pub en réel. La paillote est le fruit de la coopération Anger-Bamako-Omatho. D’aspect rustique à l’extérieur, l’édifice est en fait un exemple de modernité et de confort. Il est par exemple entièrement électrifié et les nuits à son intérieur sont illuminées de milles feux colorés.

Et c’est de là qu’est venu le coup d’envoi du sinistre qui va la ravager. En  effet avec les chaleurs qui pointent après l’hiver, EDM montre ses carences et un court-circuit est vite arrivé.  Et c’est cela qui est arrivé à la case de la Maire. La paillote venait d’être construite, achevée et équipée. Elle était devenue opérationnelle et son inauguration était programmée pour le 31 mars. Quant à  la cérémonie de son lancement officiel, il promettait d’être superbe. Le maire était très satisfait, et la veille seulement il avait parlé au téléphone avec ses partenaires angevins.ils avaient bien parlé de leur projet,  de l’avenir proche et des perspectives lointaines. Adama Sangaré était optimiste et euphorique. Il était loin de s’imaginer ce coup  du sort. Mais dès le lendemain de cette communication (le samedi 13 donc), la paillote a pris feu. C’est vers 7heures que les gardiens ont aperçu une colonne de fumée de l’autre coté, celle de la paillote. Ils ont accouru et trouvé que édifice était effectivement en flamme. Leur premier geste a été d’appeler les pompiers qui logent à un carré de lieux et ensuite le maire. Ce dernier a débarqué en catastrophe à la  vitesse  grand  ‘’V’’ et les pompiers ont fait de même sous la conduite du directeur régional de la sécurité civile Faguimba Keita. Malheureusement, ils n’ont rien pu faire, vu les conditions ambiantes et  des obstacles insurmontables. En effet, il n’avait pas pu avoir d’eau sur place et les pompiers ont du faire trois rotations avec leur camion citerne pour aller en chercher et éteindre le feu qui a donc eu le temps de tout bruler.

 Et pourtant, une bouche d’incendie se trouve sur place sur le trottoir  (là où les policiers du CCR ont leur petit hangar) et qui dans les conditions normales permettait  aux pompiers de brancher leur gros tuyaux et de tirer sur le feu sans arrêt. Si cela avait été possible, la victoire sur le feu aurait été également acquise à temps. Seulement voila : les travaux du cinquantenaire sont passés par là. En effet, le dallage du trottoir sur lequel la bouche d’incendie de l’Edm est implantée l’a rendu impraticable. Le dallage a condamné purement et simplement la bouche d’incendie la rendant inutile. Les agents de la protection civile ont admit devant le maire avoir su la chose. Seulement, l’information n’a pas circulé et c’est ce matin funeste du samedi 13 mars que le maire a été mis au courant. La paillote, on peut dire a été victime (d’Edm d’abord) mais aussi du cinquantenaire.

                                                                                                   Amadou Tall

 

 

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