Session Ordinaire du Conseil du District : « Nous demandons la patience, la compréhension et la tolérance des partenaires » Dixit Adama Sangaré

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Le Maire central du District de Bamako M. Adama Sangaré à présidé les travaux de la deuxième session du District de Bamako. Les travaux de cette deuxième session se sont déroulés le lundi 2 juillet 2012 dans la salle des conférences de la Mairie.

Adama Sangaré, maire de Bamako

Au cours de la présente session le Maire et ses proches collaborateurs se sont penchés sur l’assainissement, la situation financière et les projets de la ville de Bamako.

En effet le District de Bamako est confronté à un double phénomène de croissance démographique exceptionnelle et d’un étalement urbain incontrôlé qui s’accompagnent à la fois d’une insuffisance d’infrastructures sous dimensionnées et d’un accès insuffisant aux services sociaux de base pour les populations.

Le Maire dans sa note a souligné que la gestion récente du projet de la mobilité urbaine et des infrastructures commerciales ont conduit à une incompréhension qui a rendu difficile le dialogue social avec certains acteurs économiques. La situation difficile que connait le pays a conduit à une détérioration profonde de l’activité économique marquée par un recul sans précédent des recettes de 32% du district de Bamako au premier semestre de l’année 2012. Du fait de la nature multisectorielle des questions, la gestion urbaine nécessite une coordination avec les autres politiques environnementales et des moyens matériels conséquents. En plus de la production et la gestion des déchets, le transport urbain, la maitrise de l’étalement de la ville, la qualité de la vie, la faiblesse des recettes.

Par ailleurs, la problématique de l’insalubrité de la ville qui repose sur la stratégie de gestion des déchets solides du District adoptée en juin 2003 souffrant cruellement de l’insuffisance des ressources financières du district de Bamako a obligé la Mairie a revoir à la baisse le programme de balayage et de curage, cette année. Le Maire de Bamako dira qu’il est nécessaire de rappeler aux élus le fait qu’en plus de cette situation, la crise du nord a mis sur la route de l’exil un nombre important de nos concitoyens. Le District de Bamako en accueille, à juste titre, une partie non négligeable de femmes et d’enfants de ces populations déplacées.

L’une des priorités que nous nous étions fixés pour notre mandat était l’amélioration des recettes du District de Bamako. Cela a été réaffirmé lors du 1er forum du développement urbain et suivi de la mise en place d’un dispositif d’actions concrètes. Leurs résultats ont prouvé l’existence de substantielles recettes pour notre mission même si leurs recouvrements demeurent encore difficiles. Ce qui nous a permis l’équilibre d’un budget 2012 à plus de 21 Milliards de francs Cfa, contre 8 Milliards en 2009. Le recouvrement de 50% de ceux-ci nous aurait permis d’atteindre l’ensemble de nos objectifs.

Cependant, la Mairie vit dans une situation financière difficile, les prévisions de recettes attendues du budget d’Etat ont été amputées par un prélèvement d’office des fonds accordés pour la prise en charge du budget du Cinquantenaire, aussi la prévision de recettes propres a été hypothéquée par les événements de mars 2012, période de pointe des recouvrements.

Malgré cette conjoncture annoncée et la désorganisation partielle du fonctionnement institutionnel, Afrikcanaris, bailleur de fonds Espagnol, a décidé de renouveler sa confiance au conseil du District en proposant un investissement de près de 500Millions pour la rénovation du Centre d’Ecoute et d’Accueil pour les enfants en difficultés à Bamako. Aussi l’espoir est permis avec nos amis chinois, quant aux projets de réalisation du Port sec, de la rénovation du Marché Dossolo et de l’auto-gare de Sogoniko avec le soutien de la tutelle. Le conseil salue l’action décisive en appui des collectivités maliennes, de près de 26 Millions de Francs de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) pour les déplacés du nord du Mali et a également demandé à la population, un effort en vue de l’entretien volontaire des caniveaux pour prévenir d’éventuelles inondations.

 

Mah Traoré

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