La salle de conférence de la Mairie du District de Bamako a servi de cadre pour la tenue de la Session extraordinaire de son Conseil, exercice 2011. C’était le jeudi 16 juin 2011. Cette session était placée sous la présidence du Maire du District de Bamako, Adama Sangaré en présence des différentes structures rattachées.
Cette rencontre a permis aux participants de proposer de nouvelles solutions pour désengorger le centre ville et de procéder à l’adoption des termes de références des ateliers internationaux de maîtrise d’œuvre urbaine de Bamako. Cette réunion rentre dans le cadre de la tenue prochaine d’un atelier international sur l’urbanisme à Bamako le 09 juillet 2011 avec pour thème : «Les nouvelles centralités de la métropole».
Dans son introduction liminaire, le Maire du District, Adama Sangaré fera savoir que la conception, la programmation et la mise en œuvre des actions de développement sont les missions essentielles transférées aux collectivités dans le cadre du processus de décentralisation, notamment par la loi 93-032. La gestion d’une agglomération de la taille de Bamako nécessite une bonne maîtrise des outils de planification pour une ville de demain plus attrayante, où il fera bon vivre. Aux dires du Maire, les décisions en matière d’aménagement sont d’abord des rêves qui précèdent le projet et l’action. C’est dans ce cadre que ce Conseil extraordinaire a été convoqué afin de faire toute la lumière sur la prochaine rencontre internationale. A en croire le Maire, la Stratégie de Développement des Villes du Mali (SDVM), avec les propositions du 4ème Projet Urbain du Mali (PUM4), met les élus en face d’une responsabilité qui est celle de relever le défi du développement urbain. «Aujourd’hui, force est de constater que l’essentiel des activités économiques, sociales et culturelles de Bamako sont concentrées sur la rive gauche du fleuve qui traverse notre capitale. L’exercice auquel nous allons nous atteler le mois prochain, cherchera à proposer de nouvelles centralités dans le respect de l’harmonie d’un développement équilibré», a-t-il ajouté. Et de poursuivre qu’à l’image de la plupart des villes africaines, le District de Bamako doit faire face à une urbanisation incontrôlée et prévoir les services et équipements avec une organisation appropriée. Il a profité de l’occasion pour saluer l’apport de l’Agence Française de Développement (AFD) par rapport au 1er Forum tenu en février 2010 qui a permis de réunir près de 300 personnalités, représentants l’ensemble des acteurs du développement urbain. A l’en croire, un plan d’actions sommaire est en cours de réalisation par domaine d’activités, complété par un programme d’investissements prioritaires de l’ensemble des six Communes, sera soumis à la Banque mondiale. «Nous avons posé ainsi, des actes significatifs sur le développement urbain de Bamako qui connaît une extraordinaire croissance démographique. Cette croissance urbaine unique, si elle n’est pas étudiée, maîtrisée et planifiée, dès maintenant, constituera un handicap certain pour la ville», a-t-il conclu.
Destin GNIMADI