Sanction contre les maires du PDES et de l’Adema : La chasse aux sorcières ouverte ?

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Adama Sangaré
Adama Sangaré

Après le maire de Gao puni le 29 juillet 2015, le ministère du l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maïga, a décidé, le 17 août 2015, de suspendre celui du District de Bamako pour 3 mois.

La pluie de sanctions administratives enclenchée par ce baron du RPM à l’approche des élections communales et régionales fait jaser aujourd’hui certains partis politiques. Que cacheraient donc ces sanctions distribuées par le ministre Maïga ?

Le ministère du l’Administration territoriale et de la Décentralisation serait-il devenu l’homme des sales besognes du parti au pouvoir, qui semble vouloir, à tout prix, comme aux  élections législatives de 2013 sur fond de fraude, s’octroyer le maximum d’élus lors de ces prochaines élections?

En tout cas, aujourd’hui, les victimes de ses sanctions parlent de plus en plus d’un acharnement contre les maires qui ne sont pas du même bord politique que Abdoulaye Idrissa Maïga pour les élections communales, régionales et du District de Bamako. En témoigne cette déclaration de Sadou Diallo, maire de Gao : « Je suis PDES, je resterai PDES et je gagnerai les élections communales malgré les malices du ministre Maïga! ». C’est, donc, dire qu’après le bourrage des urnes et leur enlèvement lors des élections législatives de 2013,  le RPM du Président IBK semble trouver une autre astuce pour se faire la part du lion aux communales et régionales prochaines.

La méthode consisterait à abattre tous les adversaires potentiels des poulains du parti avant les élections. Et selon certaines sources politiques, c’est le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maïga, l’un des « hommes du Président », qui se serait porté volontaire  pour accomplir cette sale besogne. Méthode rejetée par  le président du groupe parlementaire Adema, l’honorable Issa Togo, qui a fait part de l’indignation de toute sa formation politique : « Nous ne sommes pas du tout d’accord avec cette suspension à l’approche des élections communales, régionales et du District. C’est un acharnement sur la personne du maire Adama Sangaré et contre le l’Adéma/PASJ. C’est une manœuvre du pouvoir pour déstabiliser notre parti à la veille des échéances électorales du 25 octobre. Nous allons riposter vigoureusement à cela. On ne laissera pas comme ça. Ils vont nous trouver sur leur chemin. » A ce jour, une question taraude toujours l’esprit de beaucoup d’observateurs politiques. Pourquoi le ministre Maïga a-t-il préféré la sanction administrative à une poursuite  judiciaire si ses accusations contre les deux maires étaient bien fondées?

Dans l’arrêté annonçant la mise à l’écart  du maire de Bamako, on apprend qu’Adama Sangaré a été ‘’suspendu de ses fonctions pour une durée de 3 mois pour fautes graves contraires aux devoirs de sa charge, notamment en organisant le lotissement (Faladié Est Nord) d’un terrain n’appartenant pas à la mairie du District, immatriculé et attribué aux aéroports du Mali ». Alors question,  les responsables des partis politiques, après avoir cautionné la destitution de leur cadre de l’administration publique, vont-ils assister en spectateurs à ces caprices du parti présidentiel qui veut abattre tous ceux qui résistent à sa volonté ?

Youssouf Z KEITA

 

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Le débat ne portera jamais sur les motifs de cette décision, mais on oriente l’opinion vers un procès d’intention.
    Je rappelle que ce parti qui joue la victime est membre de la majorité présidentielle; Si un jour des martiens venaient au pouvoir au Mali, l’ADEMA va les rejoindre parce que militer dans l’opposition ne fera jamais de ses mœurs.
    Je suis une victime de ce gangster ADAMA Sangaré, et croyez-moi ce type que j’ai approché n’a absolument aucune morale et peut se rendre coupable de tous les crimes même les plus inimaginables. Le passage de ce parti mafieux au pouvoir aux lendemains de Mars 1991, est la véritable cause de la tragédie et du chaos que notre pays vit actuellement.

  2. Dans un pays de droit adama sa gare devrait n’être inéligible et en prison pour abus de bien sociaux

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