Pour la libération des maires détenus : Le Syndicat mixte de l’inter collectivité en grève d’une semaine à partir de ce matin

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Le Syndicat Mixte de l’Inter collectivité ‘’Grand Bamako’’ déclenche une semaine de grève à partir de ce lundi jusqu’au dimanche prochain. L’information a été donnée au détour d’un point-presse ce samedi 2 novembre 2019, dans la salle de conférence de la mairie du District de Bamako.

A l’occasion de l’arrestation de certains de ses militants, le Syndicat Mixte de l’Inter collectivité du ‘’Grand Bamako’’, après avoir constaté avec amertume les interpellations et mises sous mandat de dépôt à la Maison centrale d’Arrêt de Bamako des maires du District, Adama Sangaré, de Baguineda, de Mountougoula et de deux élus de la Commune I, a décidé de déclencher un mouvement de grève dans toutes les mairies relevant de sa compétence à partir de ce lundi 4 jusqu’à dimanche 10 novembre 2019 à minuit.

Cette révélation a été faite par madame Karembé Rokia Diarra, 1ère vice-présidente du dit Syndicat lors d’un point-presse qui s’est tenue le samedi dernier dans la grande salle de conférence de la mairie du District de Bamako.

A l’occasion, tous les maires membres de l’Inter collectivité ‘’ Grand Bamako’’ ont tenu à être présent au dit point-presse. Une façon pour eux de magnifier tant leur soutien au maire du District ainsi qu’aux autres maires incarcérés dans le cadre de ladite croisade.

Les mairies qui seront paralysées

La grève qui vient d’être déclenchée va considérablement impacter sur la marche de toutes les mairies des six communes du District de Bamako et celles des communes environnantes. Il s’agit entre autres de Tienfala à Bamako, côté Koulikoro en passant par Moribabougou jusqu’à Bamako. De l’autre côté, il y a le Mandé, côté Kati. En plus des mairies citées, il y aura Kati, Safo et Kalabancoro.

Une grève civilisée !

Le Syndicat Mixte de l’Inter collectivité ‘’ Grand Bamako’’ ne veut pas d’une grève violente, anarchique. C’est pour cette raison, il a décidé que toutes les mairies seront ouvertes. Seulement, il n’y aura pas de signatures ni de mariages du lundi 4 au dimanche 10 novembre prochain à minuit. Il se propose en outre de faire une évaluation de son mouvement tous les deux jours.

Le ras-le-bol des maires

Cette radicalisation de nos élus locaux est un signe de désapprobation de certaines décisions judiciaires derrière lesquelles se cachent les responsables politiques qui ont un autre agenda caché.

La vice-présidente du Syndicat Mixte de l’Inter collectivité, Madame Karembé Rokia Diarra, fera savoir que l’arrestation du maire du District de Bamako, Adama Sangaré, présente plus d’inconvénients que d’avantages.

En effet, Adama Sangaré est le président de l’Inter collectivité du ‘’Grand Bamako’’, président Afrique du Forum mondial de l’économie sociale et solidaire, coprésident mondial du même Forum, membre du bureau de l’Association Internationale des maires francophones, membre du Comité Exécutif Cités et Gouvernements locaux Unis d’Afrique, membre du Comité Exécutif du Métropolis, membre du Directoire des villes ensemble.

En outre, au moment où la mairie du District est engagée résolument dans la réalisation de nombreux projets structurants, tel que le projet de création de la Société de transport collectif  par bus ‘’ Baniaba’’, pour lequel, sur invitation du partenaire chinois, il devait conduire une délégation nationale à partir du 27 novembre 2019 dans le but de faire le choix de la gamme de bus pour Bamako.

Son incarcération représente en termes de création d’emplois et de retombées financières une perte considérable pour la Collectivité.

Est-il besoin d’ajouter qu’à travers la diplomatie des villes, Bamako attire de plus en plus la sympathie et la solidarité de beaucoup de partenaires, notamment dans les domaines de l’Assainissement, du changement climatique, de la mobilité urbaine etc. Avec son incarcération, tous ces efforts risquent d’être annihilés.

Le Syndicat Mixte de l’Inter collectivité ‘’ Grand Bamako’’ estime donc que la mise en liberté des maires du District de Bamako, Adama Sangaré, de Baguineda et de Mountougoula qui n’entrave en rien la manifestation de la vérité des affaires pendantes devant la justice de notre pays, rapporterait plus  aux Collectivités que leur détention.

Birama FALL

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3 COMMENTAIRES

  1. Quelle Honte? qui s’assemble se ressemble, bande de voleurs réunis hélas! Rien d’étonnant dans cet acte, c’est le contraire qui serait surprenant de ne pas voir les voleurs se manifester pour tenter de sauver, non pas la peau ou la tete de Adama , mais ils veulent tenter de sauver leur propre tete. La marche pour Adama n’est qu’un prétexte. Mais que cette bande de malfrats ennemis du peuple, sache que leur action n’aboutira nulle part, et a chacun son tour chez le coiffeur. Ils seront TOUS raser. Rien ne sert de courir tot, Tabasky viendra, on va les cueillir Tous un a un et les foutre en prison et récupérer tous les biens voler de l’Etat avec dommages et intérêts. Basta!

  2. LA greve d’une semaine ce n’est pas beaucoup vous pourrez aller jusqu’à fin de l’année bandits voyous vous êtes tous des voleurs .

  3. Nous attendons de la justice de mettre tout le monde à sa place dans ce pays , y compris les élus communaux , il n’y a pas de mots pour qualifier un tel mouvement , sauf revendiquer la délinquance comme bonus dans leurs fonctions , une grève 6 jours c’est très peu , franchement s’ils ne peuvent pas s’empêcher d’être des truands sous l’écharpe de la république , mais qu’ils présentent leur démission c’est plus simple .

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